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Critiques de Jean-Christophe Heckers (9)
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Sur le fil

Je suis ravie d'avoir pu lire ce recueil qui m'a permis de découvrir des auteurs que je ne connaissais pas encore. Les histoires sont centrées sur des héros dont la vie ne tient plus qu'à un fil, mais cassera-t-il ou pas? Que va-t-il advenir d'eux? Venez plonger dans ces courtes nouvelles pour découvrir le fin mot de ces récits qui ne tiennent plus qu'à un fil.



"Les pas de Louise" nous berce par la poésie de la plume de l'auteur qui nous plonge dans les pensées d'un homme prisonnier de son corps. Difficile de ne pas être touché par son ressenti et par les petites choses qui sont importantes dans son quotidien alors que la réalité de sa vie est loin d'être rose. Son fil se cassera-t-il?



Dans "Balade dominicale", l'auteur nous plonge dans une promenade qui va virer à l'horreur. Nos héros vont se retrouver dans une situation d'une dangerosité extrême, sans comprendre pourquoi, et ils feront tout pour s'en sortir. Mais y arriveront-ils? Laissez-vous bercer par sa plume infaillible et qui vous conduira vers l'inexorable.



"L'apocalypse selon Marie" nous emmène dans l'effondrement du monde de Marie. Pourra-t-elle surmonter ce choc? Comment poursuivre sa vie quand le fil casse et que l'apocalypse ravage tout? Les mots de l'auteur sont forts et la nouvelle est vraiment touchante, elle m'a tiré quelques larmes.



La nouvelle suivante "Miss T" met aussi un thème fort et douloureux en avant. L'auteur nous le propose avec doigté et avec sensibilité, ce qui fait que nous suivons le récit de bout en bout, ne sachant pas ce qui va advenir et encore moins jusqu'à quel point le fil est tendu et prêt à se rompre.



"Un, deux, trois" est un peu construite comme une comptine, une comptine qui fait penser qu'elle est joyeuse mais qui est loin de l'être. Autant dire qu'elle va nous plonger dans l'enfer et dans un abîme sans fond. Vaut-il mieux rompre le fil ou pas?



La nouvelle "Perpetuum Mobile"​​ nous permet de rencontrer une héroïne qui, après maintes difficultés, a réussi à se reconstruire. Mais son passé va la rattraper et elle aura alors une lourde décision à prendre: faire face ou non. Que va-t-il sortir de tout cela? Résilience et vengeance se côtoient dans cette nouvelle, à vous de découvrir de quel côté va pencher notre héroïne. J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur qui nous fait dévorer cette nouvelle de bout en bout, c'est une de mes préférées du recueil.



"Résu​rrection" est la nouvelle la plus courte du recueil et, vu le thème abordé, elle aurait mérité d'être un peu plus longue. Le lecteur ne fait que survoler ce thème très intéressant qui aurait gagné à être davantage mis en avant.



Enfin, la dernière nouvelle "Je te vois" est touchante et bouleversante. Elle rappelle l'importance de profiter de la vie et de chaque seconde qui passe, car elle est si courte... L'auteur nous berce avec une poésie envoûtante pour nous faire vivre un moment émouvant et pourtant si difficile.



Au final, les nouvelles traitent toutes du sujet de façon différente et cette variété est bienvenue. Chaque plume nous plonge dans son histoire avec délice et nous fait découvrir des univers bien différents. Le seul petit bémol à mon goût, c'est qu'elles sont toutes très courtes et qu'elles auraient mérités d'être un peu plus développées étant donné les bonnes idées des uns et des autres.



En bref, ce recueil est une excellente idée et je me suis régalée en le lisant, même si j'aurais aimé en avoir davantage.
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Sur le fil

En équilibre précaire, des personnages oscillent entre résignation et résilience. Dans ce recueil, Pulp Ink, un collectif d'auteurs indépendants, tisse des histoires sur le fil de la vie, de la mort, fil d'Ariane ou de suture... Bienvenue dans cet univers sur le fil du rasoir.

7 nouvelles parfois très courtes, qui racontent que notre vie peut être supendue et peut nous faire basculer si nous ne trouvons pas l'équilibre.

Nous marchons sur un fil, hésitons, avançons, mais il ne faut jamais tomber.

Tomber dans la douleur, s'enfoncer dans les ténèbres, c'est l'une des alternatives, l'autre évoque tout un éventail de possibilités.

Recueil de nouvelles écrites par de très grandes plumes. Chacune d'elles peut nous renvoyer à nous-même et nous amener à nous interroger sur les choix qu'on fait et leurs implications éventuelles.

Petit plus, la couverture est magique.





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Lignes d'Ombres

Le Thème:



"Dernière parenthèse poétique avant un silence qui se prolonge, ce recueil revient, après les « expérimentations » d'Éclipse etc., au poème en prose et au vers libre, retrouvant ainsi le cheminement interrompu par Opus Zéro."



Poèmes en prose et vers libres s'unissent pour former ces "Lignes d'Ombres" qui portent très bien leur pluriel. Le climat est en effet triste, pluvieux, gris, voire glauque.



Thèmes majeurs : l'angoisse de l'impuissance créatrice, le désespoir qui s'empare de celui que fuient les mots, sa rage aussi lorsqu'il les sent pourtant, ces mots, s'agiter, palpiter en lui et pourtant se refuser à se manifester, faire de la résistance et, qui sait ? ricaner entre eux.



On retrouve aussi ici la mélancolie aussi douce que désabusée qui marque les nouvelles de Jean-Christophe Heckers dans "Presque rien."



A lire comme les balbutiements d'un univers en gestation et qui cherche sa Voie lactée.
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L'Etoile des Chiens

Le Thème :



"David, propriétaire d'une petite librairie sans grande prétention, voit sa vie basculer à la suite du tragique accident qui frappe son ami, Stéphane, écrivain doué et reconnu dès son premier roman. Dès lors, tout s'enchaîne très rapidement, et David se trouve bientôt au cœur d'évènements étranges qui semblent tous converger vers la même cible : Stéphane …"



Bien qu'il m'ait semblé légèrement déséquilibré quant à sa construction - la seconde partie, le "voyage" plus précisément me semblant trop "grossi", trop insistant par rapport au début et à la fin de l'oeuvre, j'ai beaucoup aimé ce roman.



Car la chute, dont le lecteur expérimenté se doute cependant qu'elle ne peut manquer de surprendre, est excellente et très bien amenée : elle ressemble à un éclat de rire vaguement diabolique dans le lointain ... ;o)



Très différent du style d'"Equinoxe" - mais comment user de ce dernier tout au long d'un roman de SF de 231 pages, à moins de s'enfiler constamment speed et autres produits similaires ? - le style de "L'Etoile des Chiens" est régulier, net, sans grandes trouvailles peut-être mais agréable.



Impression curieuse - qui étonnera peut-être Jean-Christophe Heckers : j'ai eu l'impression qu'il se cherche encore au point de vue, justement, du style, qu'il se sent d'autres possibilités et les sonde. Pourquoi, comment ai-je pensé cela ? ... Il me faudrait analyser cela plus en détail. Disons qu'il m'a donné l'impression de "retenir" son style - ce que je connais très bien moi-même. Enfin, peut-être fais-je erreur et suis-je pitoyablement subjective.



En tous cas, "L'Etoile des Chiens" promet beaucoup.



A lire sur Alexandrie :



http://www.alexandrie.org/books.php
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Anto

Le Thème :



"Depuis le col on aperçoit la mer, très loin, et plus au sud, sur la côte, quand le temps est assez clair, la tache claire de la capitale. Trois jours de marche suffisent pour s’y rendre. Des hauteurs de sa citadelle, on discerne les montagnes, couronnées par le pic de la Miséricorde qui semble une dent de fauve posée à l’horizon. On devine que la région serait un terrain de chasse idéal ; pourtant, nul ne s’en approche sans nécessité impérieuse. Ici est la Forêt qui vous laisse, ou non, passer, qui vous garde ou vous rejette. Ici sont les Gardiens des refuges, tel Antò, qui prennent soin de ceux qui s’égarent dans les chemins traîtres des montagnes, les guident ou les raccompagnent. Gardiens qui, choisis par la Forêt, ne redescendent plus dans la plaine où règne le tumulte des hommes. Ce tumulte qui, soudain, propage ses échos jusqu’au fond des vallées, accomplissant, semble-t-il, les anciennes prophéties…"



Avec son recueil de nouvelles "Presque rien", je tiens "Anto" pour le texte le plus abouti de Jean-Christophe Heckers.



Atmosphère à la fois envoûtante et onirique, imprécision spatiale et temporelle, mise en retrait des thèmes habituels (sauf celui de la Quête) au seul bénéfice de l'étrangeté et d'une forme d'anticipation, autant d'atouts pour ce roman assez court (cent-vingt pages) qui peut se lire comme la traversée d'un rêve éveillé dont on ne saura jamais s'il est en fait rêve ou réalité.



Qui est le héros ? D'où vient-il ? Où va-t-il ? Le jeune Antò est-il son double ou lui-même revenu d'une autre période de son existence ? Si oui, pour quelles raisons ? Et comment tout cela finira-t-il ? ... En ce sens, la fin, loin d'être frustrante, colle parfaitement à l'ensemble du texte ;o)
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Bazar des Anges

Le Thème :



"Admettons qu’un ange vous mette le grappin dessus. Mais doucement. En s’y reprenant à plusieurs reprises. Pourrez-vous être vraiment sûr qu’il ne veut que de l’aide dans sa lutte contre les démons ? Vous a-t-il sincèrement choisi pour vos qualités, ou aurait-il en tête d’autres projets vous concernant ? À votre avis ?"



De livre en livre, Jean-Christophe Heckers impose son univers et ses thèmes. Il se sert d'une forme de SF-Anticipation pour traiter essentiellement de l'homosexualité et de cet instant, certainement difficile à oublier pour qui l'a vécu (homme ou femme), où le comportement hétérosexuel bascule et où l'on se découvre attiré par les personnes de son sexe.



En tous cas, tel est pour moi le thème récurrent de ce "Bazar des Anges", que l'on rencontrait également (si mes souvenirs sont bons ;o) ), dans "L'Etoile des Chiens."



Cette recherche de sa véritable nature sexuelle explique pourquoi l'on croise si souvent des doubles ou des clones dans l'univers héckersien. Des doubles, soit, mais jamais tout à fait comparables à leur original car l'être humain, son esprit de même que sa sexualité, est mystère - sauf pour les beaufs mais comme ceux-là lisent peu et ne liront jamais Heckers ... ;o) La nuance est d'importance et introduit la notion de la quête de l'image paternelle - modèle en principe absolu de la virilité - une quête accomplie aussi bien par les femmes que par les hommes et qui, dans certains cas (à mon avis plus proches de l'état originel que l'hétérosexualité, l'homosexualité ou le lesbianisme) aboutit tout naturellement à la bisexualité. (Les héros de Jean-Claude Heckers le sont très souvent, au début de ses textes.)



Mais "Bazar des Anges" peut aussi se lire (en tous cas pour les deux tiers) comme un roman fantastique et onirique, dans lequel les anges s'intègrent sans heurts à notre monde terrestre, y perdant l'aspect mystique et spirituel de leur fonction. La chair ne corrompt-elle pas, elle qui se corrompt si vite ?



Le style, quant à lui, est de bonne facture, la construction du roman est solide et, de toutes façons, on se laisse prendre à l'intrigue même si, je le répète et c'est le seul bémol pour moi, elle rappelle un peu trop, en moins oppressant cependant, celle de "L'Etoile des Chiens." ;o)
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Vous Autres

Le Thème :



"Une agence de renseignement qui ne produit que de la confusion, quelques cadavres assaisonnés à la sauce tomate et farcis de parmesan qui donnent l'occasion à un de ses agents de partir en mission : voilà un bien curieux point de départ pour les mésaventures de Benoît Carlsen. Jusqu'où cette première - et peut-être dernière - mission va-t-elle le mener ? Dans une plongée dans l'absurde, pour commencer. Et le voilà peu à peu entraîné, de fausse piste en fausse piste, sans pouvoir prédire où tout cela le mènera... Tentons de le suivre au travers d'un rapport, son seul confident fiable … et encore …"



Un roman habile dont l'intrigue rappelle à dessein le serpent qui se mord la queue et qui cite officiellement les "Mémoires trouvés dans une baignoire" de Stanislas Lem comme d'ailleurs l'essentiel de l'oeuvre, très particulière, de l'auteur de SF européen, à dix mille lieues, soulignons-le, de la production américaine.



Le héros, Danois mâtiné de Breton, reçoit une "Mission" qui semble des plus complexes. Il appartient à une Agence fondée en références justement à l'oeuvre de Lem - et surtout aux "Mémoires ..."



Bref, la couleur s'annonce clairement au lecteur connaissant un peu Lem. Pour les autres, cela sera certainement différent. Signalons cependant que "Vous autres" est écrit d'une plume allègre et volontiers humoristique, ce qui allège le climat.



Une agréable surprise qui n'est pas tout à fait une surprise pour moi cependant puisque, au vu de ce que j'ai pu lire de la production de Jean-Christophe Heckers jusqu'ici, je ne doutais pas qu'il fût capable de varier ses thèmes et d'affiner son écriture.



A lire sur Alexandrie :



http://www.alexandrie.org/books.php
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Equinoxe

Le Thème :



"Le narrateur, pour une fois, c'est vous. Situation inacceptable. Peut-être. Tant pis pour vous. Il est trop tard. Et pour refuser, et pour se poser des questions: là où vous êtes, il y a quelque chose de faussé, les réponses seraient donc forcément incorrectes. Ce n'est pas si grave. Vous pouvez toujours serrer les dents si ça vous déplaît: ce n'est qu'un mauvais moment à passer..."



Un texte qui se replie en boucle fermée sur un style incisif, aux phrases courtes, parfois abruptes, souvent poétiques, le tout sur un fond nettement surréaliste.



C'est dire qu'il ne plaira pas à tous. Tel qu'il est pourtant, il regarde de façon décidée vers l'originalité, vers ce qui sort des sentiers battus - sauf peut-être en ce qui concerne ses personnages, qui se meuvent dans un univers marqué au coin du futurisme. Cette nouvelle est d'ailleurs rangée, et avec raison, dans la Section SF.



Un texte en tous cas qui donne au lecteur un tant soit peu curieux le désir de lire autre chose dans la production de Jean-Christophe Heckers.



A lire sur Alexandrie :



http://www.alexandrie.org/books.php
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Eclipse etc ...

Le Thème :



"En forme de triptyque, ce recueil vint refermer quelques saisons poétiques. Y règnent l’éclatement, l’émiettement, la dislocation, dans un souci d’urgence irrépressible. La muse prit ensuite la fuite, pour longtemps, et n’osa qu’à peine revenir… (Sélection du Prix Alexandrie 2008)"



"Il pleut, il pleut, il pleut ..." Pour moi, qui ne suis pas née pour rien en Bretagne, c'est toujours un plaisir que de lire cela car j'y associe sans problème brumes, mélancolie et douceur. ;o)



Mais trêve de plaisanteries. Il ne suffit pas qu'ils me parlent de pluie pour que des vers me plaisent. J'ajouterai qu'on pourrait ici se livrer à un jeu de mots (au demeurant stupide) sur le sens du vers poétique et du ver qui ronge dans la tombe. Cette "Eclipse, etc ..." a en effet des parfums qui évoquent les décadences des charniers.



Il y a de très belles images comme ces "aiguilles osseuses de l'Horloge" par exemple, tout un fourmillement qui rappelle pêle-mêle Poe, les romantiques allemands et - pour moi, en tous cas - les délires poétiques d'un Jim Morrison. Le tout avec des éclairages, des indications parfois coupées qui sentent par contre le cinéma. Et puis, bien sûr, nombreux sont les passages marqués par une écriture qui paraît semi-automatique.



Personnellement, j'ai aimé d'autant que, sous tout cela, gît le problème que peut poser l'homosexualité - à soi et aux autres. Mais mon avis demeurera, totalement subjectif, celui d'une profane car - la Honte soit sur moi ! - je ne m'y connais absolument pas en matière de technique poétique.



N'empêche que j'ai aimé l'ensemble.



A lire sur Alexandrie :



http://www.alexandrie.org/books.php
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