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Citation de Aquilon62


La perspective n’était pas inconnue des artistes médiévaux (ni de ceux de l’Antiquité), qui savaient parfaitement qu’un personnage semble d’autant plus petit qu’il est plus éloigné. Mais ils ignoraient la construction des points de fuite et ils créaient généralement à l’intérieur d’un même tableau plusieurs zones distinctes qui avaient chacune sa propre perspective, indépendamment des autres. Ainsi, les tableaux de vies de saints (ou de Jésus) juxtaposaient une succession de lieux, abritant chacun un épisode de la vie du saint en question. Le personnage principal y apparaissait autant de fois qu’il y avait d’épisodes et le décor de chaque lieu était construit selon des lignes de fuites particulières. Giotto fut l’un des grands maîtres de ce procédé « agrégatif ».

Cette juxtaposition avait l’avantage de permettre de raconter facilement une histoire. On l’utilisait avec bonheur dans les commandes publiques : pour un roi qui fait raconter ses hauts faits ou ses campagnes militaires ; mais surtout pour les images d’édification religieuse, dont les prédicateurs étaient particulièrement friands. Ils pouvaient en effet illustrer par le menu leurs sermons par des images édifiantes tirées de l’histoire « sainte » ou des vies des saints peintes sur les murs. Les « chemins de croix » ont ainsi fidèlement orné les murs des églises jusqu’au xxe siècle.
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