Je parlais de "petit drame", car bien que les agacements (surtout ceux des autres) tendent souvent à nous faire rire, il y a peut-être aussi matière à pleurer. Nous nous trouvons pris au piège d'une injonction contradictoire, opposant besoin de tranquillité et modernité libératrice. La première injonction est celle qui nous pousse à rechercher le bien être personnel et la paix conjugale. Qui pourrait, qui voudrait y renoncer? Dans notre société, déjà si agressive et éprouvante, assurément personne. C'est donc l'injonction contraire qui risque d'en faire les frais, celle qui était pourtant au centre du double programme émancipateur du dernier demi-siècle : l'égalité parfaite entre les hommes et les femmes, et la créativité individuelle, loin des inacceptables rôles imposés.