Jean-Claude Michelot

Ce livre fait partie intégrante de l'histoire de France même si cette histoire n'est pas bonne à raconter. Mais cacher à nos jeunes l'histoire du bagne et ce que les bagnards ont enduré c'est comme ne pas parler de nos Rois de France. A l'époque on pouvait partir au bagne pour simple vol ou détournement de fonds. Ainsi, se retrouvaient au départ des côtes Ouest Françaises, des bateaux de prisonniers, condamnés pour vol, meurtre, homosexualité, proxénétisme ... Destination : Saint Laurent du Maroni en Guyane. 30% des hommes mouraient déjà, soit de maladie ou se faisait assassiner par d'autres prisonniers pour les voler. Ainsi, les fortunes était cachées dans le colon rectum ... Arrivés en Guyane les plus forts étaient destinés aux travaux forcés (qui ne servaient à rien) : casser des pierres pour construire un chemin de fer dans les marécages .... en pleine forêt Amazonienne sans lieu de départ et sans lieu d'arrivée ! ... Il fallait occuper et faire mourir un maximum de prisonniers !! Les mieux logés nettoyaient les latrines à longueur de journée ...

Une véritable communauté était née en Guyane avec ses travaux, ses tortures, ses peines de mort, ses évasions le tout parfaitement structurée.

Ce superbe ouvrage retrace de façon complète la vie du bagne de Guyane, c'est un document faisant parti de l'histoire de notre pays où l'on ne parlait pas encore des Droits de l'Homme, mais qui devrait faire parti des programmes scolaires !

J'ai acheté ce livre dans une librairie à Cayenne après avoir visité le bagne et les Iles du Salut ( bagnards exilés) et l'île des Lèpreux (bagnards ayant attrapés la lèpre et exilés sur une île), l'ouvrage m'a permis de mieux comprendre ce système carcéral.

A lire pour s'enrichir historiquement !... et partir ensuite en Guyane !