LIGNES DE FUITE
Là où nous porte le désir
sans bagage l’esprit dérive
que brûle la soif de connaître
Après emboîtage du corps
nulle nouvelle n’est transmise
du long voyage à l’étranger
Il doit se poursuivre — dit-on —
en insolite dimension
et traversée d’infini
Enfant nostalgique à jamais
du halo d’un verbe à venir
nef perdue au fil d’un ruisseau
Danseur d’équilibre précaire
toujours menacé le bonheur
se risque au vertige du vide