Au sommet de la hiérarchie militaire est Hitler. Il a souvent, depuis 1933, forcé la main de ses généraux par des initiatives d’une audace que les chefs militaires jugeaient excessive, et à laquelle la fortune a souri. La remilitarisation de la rive gauche du Rhin a inauguré une suite de succès : […]
Convaincu de son génie militaire intuitif, stratégique comme tactique […] il ne laisse aucune initiative aux généraux, et ne leur accorde, sauf de rares exceptions, qu’une faible confiance.
Hitler renonça à user des gaz, dont il disposait en larges stock, parce qu'il en avait lui-même souffert durant la première guerre mondiale, ont dit certains. Il en fût probablement dissuadé par la déclaration de Roosevelt d'user en représailles des mêmes moyens sur les villes et concentrations industrielles allemandes, dont la vulnérabilité était considérablement supérieure.
A Margival, le 17 juin, Hitler, Von Rundstedt et Rommel envisagèrent d'employer contre la zone alliée les V-1, dont les tirs avaient commencé 5 jours auparavant. Ils y renoncèrent en raison de l'imprécision de ces armes.