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3.86/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 13/11/1955
Biographie :

Jean-François Hebert est un haut fonctionnaire français.

Il est diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris (1976), licencié en droit public (1977) et ancien élève de l’École nationale d’administration (promotion Droits de l’homme, 1981). Magistrat à la Cour des comptes, il a été nommé auditeur en 1981, conseiller référendaire en 1985 et conseiller maître en 1999.

En septembre 2009, Jean-François Hebert devient le premier président de l’établissement public du château de Fontainebleau, créé en mars de la même année, après avoir présidé la Cité des sciences et de l’industrie (2002-2007), et exercé plusieurs fonctions en cabinet ministériel.

Ce parisien attaché au 3e arrondissement n’était pas étranger au Gâtinais. Il a en effet passé une partie de son enfance non loin de la Maison des Siècles, à Veneux-les-Sablons, dont il garde le souvenir des promenades familiales en forêt et au château…

Il est nommé directeur général des Patrimoines et de l'Architecture le 17 février 2021.

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Interview de Jean-François Hébert


Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Extrait
Introduction

UN SPLENDIDE ISOLEMENT

Dans la géographie imaginaire des Français, Fontainebleau est un peu comme le château enchanté du conte de La Belle et la Bête. Il occupe une place à part, dans l'espace comme dans le temps.
Le château que Napoléon désignait comme «la vraie demeure des rois, la maison des siècles» n'est pas une résidence suburbaine. A la différence de Vincennes, de Saint -Germain-en-Laye, de Versailles, de Marly, de Meudon, de Bellevue ou de Malmaison, il ne doit rien à Paris. Fontainebleau s'offre même le luxe d'avoir accueilli les rois capétiens avant que la capitale du royaume se fixe sur les bords de la Seine. Il n'appartient pas non plus à la théorie prestigieuse des châteaux du Val de Loire - Blois, Amboise, Chambord, Chenonceau - fréquentés par la monarchie française du Moyen Âge finissant et de la Renaissance.
Fontainebleau est dans un autre espace, intermédiaire entre Île-de-France, Bourgogne et Val de Loire : le Gâtinais et la forêt de Bière, à laquelle il a fini par donner son nom et où il règne sans partage. Même au XVIIe siècle, on pouvait faire d'une traite le trajet de Versailles à Paris et de Paris à Versailles ; aller à Fontainebleau était et est longtemps resté un «voyage».
À ce splendide et relatif isolement, le château a dû sa fortune exceptionnelle. Il a été résidence royale ou impériale huit siècles durant. Son histoire de «maison royale» commence avant celle du Louvre et se poursuit après celle de Versailles. Chaque époque, presque chaque règne, y a laissé son empreinte. Le Moyen Âge y est encore présent, dans le tracé de la cour Ovale et dans la silhouette de la tour du Donjon. La Renaissance y triomphe, depuis les essais encore maladroits du temps de François Ier jusqu'aux savantes architectures des derniers Valois. L'âge classique a fixé le tracé du parc et donné au château son étendue définitive. Les décors intérieurs et le mobilier nous ramènent aux fastes du Premier et du Second Empire.
Dès le règne de Louis XIII, Fontainebleau a été considéré comme une «demeure historique». Il a été le premier château de France auquel ait été consacrée une monographie historique et architecturale : c'était en 1642, alors que se mourait le cardinal de Richelieu. Les contemporains du second roi bourbon et de son principal ministre disposèrent ainsi d'une description complète de l'architecture, du décor et des abords du château ; ils eurent aussi entre les mains un récapitulatif des nombreux événements dont Fontainebleau avait été le théâtre.
Mais l'histoire de Fontainebleau ne s'est pas arrêtée en 1642. Pendant plus de deux siècles encore, le château serait une des grandes scènes où se joueraient tantôt le drame et tantôt la comédie du pouvoir. Histoire dynastique, faite de naissances, de baptêmes, de mariages et de morts plus ou moins naturelles. Histoire curiale, tissée de fêtes et de festins, de bals et de ballets, de chasses à courre et de chasses au tir, de musique et de théâtre. Histoire politique, enfin, où se succèdent les négociations publiques ou secrètes, les assemblées et les conciliabules, les disgrâces et les retours en grâce, les disputes et les réconciliations. A Fontainebleau, constate un guide de 1850, «chaque mur a son secret, chaque salle a son drame politique, sa chronique d'amour, de plaisir et de fête ; il n'est pas un coin de ce palais merveilleux où l'on ne respire tout à la fois le sang et les fleurs, où les larmes ne se trouvent mêlées aux sourires, où, à côté des scènes voluptueuses et libertines dont François Ier, Henri II, Henri III, Louis XIV, Diane de Poitiers, la duchesse d'Étampes, le duc de Guiche, La Vallière, Maintenon, Gabrielle d'Estrées, ont été les principaux personnages, ne se place quelque acte fertile en conséquences sinistres.»
Histoire anecdotique, dira-t-on. Mais combien d'anecdotes méritent d'être revisitées, relues à l'aide des notions nouvelles que nous possédons sur les institutions, sur la culture, sur les mentalités ! C'est l'occasion de mesurer, au prisme d'un lieu unique, comment vit le pouvoir, comment se vit le pouvoir, tantôt dans l'intimité et tantôt en représentation.
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En 1642, parut à Paris chez Sébastien Cramoisy, imprimeur ordinaire du Roi, un livre intitulé Le Trésor des merveilles de la Maison Royale de Fontainebleau. L'auteur, le Père Pierre Dan, était le supérieur du couvent des Mathurins. Fontainebleau fut ainsi le premier château en France à bénéficier d'une monographie complète, qui célébrait son architecture et son histoire prestigieuse. L'ouvrage était dédié à François Sublet de Noyers, secrétaire d'Etat de la Guerre, capitaine et concierge du château de Fontainebleau et surintendant des bâtiments du roi, une "créature" de Richelieu suivant l'expression du temps. Dédicace significative à plus d'un titre : Sublet étant l'homme du cardinal, son nom apportait une sanction officielle au volume. Il avait été nommé par Richelieu à la surintendance pour remettre en état les maisons royales, et en particulier Fontainebleau, auquel le cardinal voulait rendre son lustre. Entre 1639 et 1642, le surintendant y fit dépenser plus de 400 000 livres en restaurations des bâtiment et en travaux dans les jardins. En bon disciple du principal ministre, le Père Dan annonçait d'ailleurs que son ouvrage participait de "tout ce qui regarde la grandeur et la gloire de la France".
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Sublet de Noyets, catholique dévot, était aussi considéré comme un proche des Jésuites, et parfois même accusé de s'être fait secrêtement jésuite lui-même. Le Père Dan s'associait donc au parti dévot, au moment où la politique de Richelieu était vivement discutée, où sa "raison d'Etat" était dénoncée comme une "raison d'enfer". Enfin Sublet était un mécène et amateur d'art et d'architecture distingué, par l'entremise duquel se diffusa en France la tendance que nous désigons sous le nom de classicisme. Mettre un livre sur Fontainebleau sous son patronage c'était réaffirmer le rôle du chateau dans la génèse d'un art français, sous la tutelle d'un ministre qui tenait "l'épée d'une main et la truelle de l'autre".
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LES PREMISSES D'UN TOURISME OFFICIEL

Louis XIII ne fut pas un roi bâtisseur.Le chantier du Louvres languit sous son règne et, à Fontainebleau, résidence qu'il affectionnait et ou il résidait fréquemment, il y eut peu de constructions importantes, à la réserve du nouvel escalier en fer à cheval mis en place en 1634. Le roi n'eut à son actif qu'une demeure nouvelle : Versailles, alors simple château de chasse tributaire de Saint-Germain-en-Laye. Richelieu, au contraire, fut un collectionneur de bâtiments.A la différence de son maître, le cardinal était attaché à l'embellisment des maisons royales. Tout prote à croire que Fontainebleau aurait bénéficié de ce penchant si le ministre avait vécu plis longtemps.
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À force de toujours parler de Versailles, on oublie facilement que, bien avant le palais du Roi-Soleil, il y eut un autre palais de plaisance et qu'il se nomme Fontainebleau. […] A une heure de Paris en train, Fontainebleau reste un havre de paix, beaucoup moins fréquenté que son pendant, Versailles. Idéal pour les amoureux d'Histoire, qui peuvent encore s'y retrouver dans le calme pour une promenade au travers des siècles.

Point de Vue

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