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EAN : 9781021000996
Tallandier (11/04/2013)
3.86/5   7 notes
Résumé :
Le château de Fontainebleau est méconnu au regard de ses splendeurs et de ses richesses. Au cœur d'une immense forêt, magnifique terrain de chasse, il a été résidence royale ou impériale un demi-siècle avant le Louvre et cinq siècles avant Versailles. Chaque époque, presque chaque règne, y a laissé son empreinte. C'est ici que François Ier accueille Charles Quint, que Louis XIII est baptisé, que Louis XIV révoque l'édit de Nantes, et que Louis XV épouse Marie Leszcz... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
"La vraie demeure des rois, la maison des siècles."
(Napoléon à Sainte-Hélène, août 1816)

On parle souvent de Versailles, des châteaux de la Loire. On les voit souvent comme des lieux de pouvoir, mais on oublie que Fontainebleau fut lui aussi un grand château, le plus grand peut-être où le pouvoir s'est exprimé. Château des siècles, château du temps, château des rois…, injustement Fontainebleau est tombé en désuétude. Voilà pourquoi par ce livre, les auteurs tentent de réparer cet oubli, afin de rendre à Fontainebleau la place qui lui revient de droit dans l'histoire de France.

Dans ce livre, comme vous vous en doutez, les auteurs vont nous faire découvrir l'histoire de ce château et de son domaine. Pour cela ils vont remonter aux origines avec les capétiens ( !), et ensuite dérouler l'histoire avec les valois, les bourbons, les bonapartes, et autres représentant du pouvoir. Dans ces pages nous allons donc découvrir comme sous forme d'anecdote, car ce sont des chapitres très courts, tous ces évènements qui ont fait la grande histoire de France (édit de Nantes, mort des rois, abdication de Napoléon, captivité du pape VII, assassina perpétré par la reine Christine de Suède, etc, etc…), mais aussi la petite qui paraît presque futiles au regard du reste mais qui possèdent quand même une importance, car c'est un regard porté sur les moeurs de ces époques. Je pense notamment aux baptêmes royaux, aux réceptions, à la chasse ou encore aux petites guerres intestines entre favorites ou entre artistes, comme Primatice et Cellini, ce dernier fut d'ailleurs un peu la tête de turc de la duchesse d'Estampes. Sa vie inspira d'ailleurs des romans ou encore des opéras.

L'autre atout de ce livre c'est qu'il s'arrête beaucoup sur la construction de ce château. Construit sur plusieurs siècles autour d'une vielle tour médiévale, assez disparate dans les bâtiments, rénové parfois en mal comme sous Louis-Philippe pour être re-rénové afin d'enlever les catastrophes des précédentes rénovations, ce château n'a cessé de connaître des transformations aux cours des siècles, et en particulier si le roi était bâtisseur. du coup avec le texte mais aussi avec l'aide des photos on visite ce château, avec ces chapelles, son musée chinois, etc, etc… Et sa forêt. Une forêt qui connut elle aussi beaucoup de transformation comme sous Colbert et Napoléon

Enfin pour résumer c'est une lecture qui m'a beaucoup plu et que j'ai trouvé enrichissante, car il est vrai que l'on oublie Fontainebleau trop souvent, et comme dirait Caliméro « c'est vraiment trop inzuste ». ^^ Je remercie les éditions Tallandier pour ce Service presse. Et je vous conseille vivement cette maison d'édition car ils ont vraiment un excellent catalogue.

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"Dans la géographie imaginaire des Français, Fontainebleau est un peu comme le château enchanté du conte de la Belle et la Bête. Il occupe une place à part, dans l'espace comme dans le temps.

Le château que Napoléon désignait comme "la vraie demeure des rois, la maison des siècles" n'est pas une résidence suburbaine. [...] Il ne doit rien à Paris. [..] Il est dans un espace intermédiaire entre Ile-de-France, Bourgogne et Val-de-Loire. Il a été résidence royale et impériale pendant huit siècles durant"

Aini débute ce livre consacré à l'histoire d'un des plus beaux châteaux de France. Il a été rédigé par le président de ce lieu, Jean-François Hebert, en collaboration avec l'historien Thierry Sarmant.

Je tenais à remercier les éditions Tallandier et Babelio pour m'avoir sélectionnée pour recevoir ce livre sur ce monument d'exception. Un lieu que j'ai eu la chance de visiter plusieurs fois depuis mon enfance (ma grand-mère a une maison juste à côté, à Bois-le-Roi). Je connaissais les grandes lignes de son histoire mais cet ouvrage m'a permis d'approfondir mon savoir.

Je souhaiterais évoquer tout d'abord le travail stylistique des deux auteurs. Ils ont su parler simplement de l'architecture, de l'impact des changements de dynastie ou de roi... Chaque chapitre revêt un format court et synthétique. Ce documentaire se lit donc facilement.

D'autant plus qu'il permet de découvrir le rapport du château avec l'Histoire de France et le rôle qu'il a pu jouer dans certains grands événements (je pense notamment à la naissance de Louis XIII ainsi qu'à la cérémonie des adieux à la garde par Napoléon ou à la signature de son abdication le 6 avril 1814).

On suit au fil des pages les évolutions architecturales, dynastiques, les réceptions fastueuses (la venue de Charles Quint et tout l'apparat deployé à cette occasion m' a fortement impressionnée)...

Des faits historiques capitaux s'entremêlent ainsi à des anecdotes plus légères. Je fais notamment référence à l'affrontement entre le sculpteur Bellini et la duchesse d'Etampes, la dernière favorite du roi François Ier.

De même, on ressort de cet ouvrage en imaginant mieux la vie au quotidien dans ce palais. La partie sur la Cour de Napoléon III et de l'impératrice Eugénie m'a vivement intéressée.

J'ai apprécié les photos insérées au milieu car elles permettent de visualiser les lieux ou les personnages évoqués. En revanche, je crois que j'aurais préféré en trouver plus..

Bref, vous l'aurez compris: un ouvrage historique concis et réussi sur un des plus beaux monuments français. Je ne saurais que vous le recommander si vous êtes intéressé par l'Histoire de France et par ce château.


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Merci à Masse Critique de m'avoir sélectionné pour ce livre.

Ah ! Fontainebleau ! château de légende mais aussi château méconnu…. Jusqu'à cet ouvrage !
Oui ce livre est destinée au grand public mais il a été rédigé par des historiens chevronnés et surtout passionnés par leur sujet : Jean-François Hebert est le président du château et du domaine de Fontainebleau, Thierry Sarmant, lui, est conservateur en chef du musée Carnavalet.

Fontainebleau reste le château qui a été le plus longtemps « demeure royale ». Pléthore d'évènements, connu et moins connus, s'y déroulés, témoignant de la Grande Histoire de France.
A travers le récit de la petite histoire de cet édifice, les auteurs nous font découvrir ou redécouvrir, parfois sous un jour insoupçonné, certains pans de notre histoire. Ils décryptent pour nous architectures et anecdotes, illustrant leur propos d'images et de photographies.

Facile d'accès, Fontainebleau : Mille ans d'histoire de France, n'en reste pas moins un ouvrage sérieux, très bien documenté et qui fourmille de fait établis mais également de petits détails qui raviront tout les amateurs d'Histoire.
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Faut-il visiter un château puis livre un lire racontant son histoire ou alors lire le livre puis aller visiter le château en question ? En réalité peu importe. L'essentiel est de faire les deux, tant pis pour l'ordre. Il y a des lieux chargés d'Histoire où chaque pierre, chaque mur peut raconter un moment crucial. le livre montre clairement que le château de Fontainebleau fait partie de ces lieux. de Philippe IV le Bel jusqu'à Malraux, une bonne partie de l'histoire de France s'est jouée à travers les pièces de ce château, "véritable demeure des rois" (Napoléon Bonaparte). Les épisodes présentés prenant parfois une tournure inédite lorsque Louis XIV découvre avec stupeur l'existence de l'exécution sordide du marquis de Monaldeschi, écuyer et favori de la reine de Suède (locataire des lieux logé par le roi), dans les salons du château. Des bals offerts par Catherine de Médicis jusqu'à la captivité dorée du pape Pie VII par l'Empereur, tout prouve que le château a traversé les siècles et a vu passer les personnages les plus illustres de l'histoire de France. Un lieu magnifique et chargé d'histoire que ce livre décrit avec justesse.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Extrait
Introduction

UN SPLENDIDE ISOLEMENT

Dans la géographie imaginaire des Français, Fontainebleau est un peu comme le château enchanté du conte de La Belle et la Bête. Il occupe une place à part, dans l'espace comme dans le temps.
Le château que Napoléon désignait comme «la vraie demeure des rois, la maison des siècles» n'est pas une résidence suburbaine. A la différence de Vincennes, de Saint -Germain-en-Laye, de Versailles, de Marly, de Meudon, de Bellevue ou de Malmaison, il ne doit rien à Paris. Fontainebleau s'offre même le luxe d'avoir accueilli les rois capétiens avant que la capitale du royaume se fixe sur les bords de la Seine. Il n'appartient pas non plus à la théorie prestigieuse des châteaux du Val de Loire - Blois, Amboise, Chambord, Chenonceau - fréquentés par la monarchie française du Moyen Âge finissant et de la Renaissance.
Fontainebleau est dans un autre espace, intermédiaire entre Île-de-France, Bourgogne et Val de Loire : le Gâtinais et la forêt de Bière, à laquelle il a fini par donner son nom et où il règne sans partage. Même au XVIIe siècle, on pouvait faire d'une traite le trajet de Versailles à Paris et de Paris à Versailles ; aller à Fontainebleau était et est longtemps resté un «voyage».
À ce splendide et relatif isolement, le château a dû sa fortune exceptionnelle. Il a été résidence royale ou impériale huit siècles durant. Son histoire de «maison royale» commence avant celle du Louvre et se poursuit après celle de Versailles. Chaque époque, presque chaque règne, y a laissé son empreinte. Le Moyen Âge y est encore présent, dans le tracé de la cour Ovale et dans la silhouette de la tour du Donjon. La Renaissance y triomphe, depuis les essais encore maladroits du temps de François Ier jusqu'aux savantes architectures des derniers Valois. L'âge classique a fixé le tracé du parc et donné au château son étendue définitive. Les décors intérieurs et le mobilier nous ramènent aux fastes du Premier et du Second Empire.
Dès le règne de Louis XIII, Fontainebleau a été considéré comme une «demeure historique». Il a été le premier château de France auquel ait été consacrée une monographie historique et architecturale : c'était en 1642, alors que se mourait le cardinal de Richelieu. Les contemporains du second roi bourbon et de son principal ministre disposèrent ainsi d'une description complète de l'architecture, du décor et des abords du château ; ils eurent aussi entre les mains un récapitulatif des nombreux événements dont Fontainebleau avait été le théâtre.
Mais l'histoire de Fontainebleau ne s'est pas arrêtée en 1642. Pendant plus de deux siècles encore, le château serait une des grandes scènes où se joueraient tantôt le drame et tantôt la comédie du pouvoir. Histoire dynastique, faite de naissances, de baptêmes, de mariages et de morts plus ou moins naturelles. Histoire curiale, tissée de fêtes et de festins, de bals et de ballets, de chasses à courre et de chasses au tir, de musique et de théâtre. Histoire politique, enfin, où se succèdent les négociations publiques ou secrètes, les assemblées et les conciliabules, les disgrâces et les retours en grâce, les disputes et les réconciliations. A Fontainebleau, constate un guide de 1850, «chaque mur a son secret, chaque salle a son drame politique, sa chronique d'amour, de plaisir et de fête ; il n'est pas un coin de ce palais merveilleux où l'on ne respire tout à la fois le sang et les fleurs, où les larmes ne se trouvent mêlées aux sourires, où, à côté des scènes voluptueuses et libertines dont François Ier, Henri II, Henri III, Louis XIV, Diane de Poitiers, la duchesse d'Étampes, le duc de Guiche, La Vallière, Maintenon, Gabrielle d'Estrées, ont été les principaux personnages, ne se place quelque acte fertile en conséquences sinistres.»
Histoire anecdotique, dira-t-on. Mais combien d'anecdotes méritent d'être revisitées, relues à l'aide des notions nouvelles que nous possédons sur les institutions, sur la culture, sur les mentalités ! C'est l'occasion de mesurer, au prisme d'un lieu unique, comment vit le pouvoir, comment se vit le pouvoir, tantôt dans l'intimité et tantôt en représentation.
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En 1642, parut à Paris chez Sébastien Cramoisy, imprimeur ordinaire du Roi, un livre intitulé Le Trésor des merveilles de la Maison Royale de Fontainebleau. L'auteur, le Père Pierre Dan, était le supérieur du couvent des Mathurins. Fontainebleau fut ainsi le premier château en France à bénéficier d'une monographie complète, qui célébrait son architecture et son histoire prestigieuse. L'ouvrage était dédié à François Sublet de Noyers, secrétaire d'Etat de la Guerre, capitaine et concierge du château de Fontainebleau et surintendant des bâtiments du roi, une "créature" de Richelieu suivant l'expression du temps. Dédicace significative à plus d'un titre : Sublet étant l'homme du cardinal, son nom apportait une sanction officielle au volume. Il avait été nommé par Richelieu à la surintendance pour remettre en état les maisons royales, et en particulier Fontainebleau, auquel le cardinal voulait rendre son lustre. Entre 1639 et 1642, le surintendant y fit dépenser plus de 400 000 livres en restaurations des bâtiment et en travaux dans les jardins. En bon disciple du principal ministre, le Père Dan annonçait d'ailleurs que son ouvrage participait de "tout ce qui regarde la grandeur et la gloire de la France".
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Sublet de Noyets, catholique dévot, était aussi considéré comme un proche des Jésuites, et parfois même accusé de s'être fait secrêtement jésuite lui-même. Le Père Dan s'associait donc au parti dévot, au moment où la politique de Richelieu était vivement discutée, où sa "raison d'Etat" était dénoncée comme une "raison d'enfer". Enfin Sublet était un mécène et amateur d'art et d'architecture distingué, par l'entremise duquel se diffusa en France la tendance que nous désigons sous le nom de classicisme. Mettre un livre sur Fontainebleau sous son patronage c'était réaffirmer le rôle du chateau dans la génèse d'un art français, sous la tutelle d'un ministre qui tenait "l'épée d'une main et la truelle de l'autre".
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LES PREMISSES D'UN TOURISME OFFICIEL

Louis XIII ne fut pas un roi bâtisseur.Le chantier du Louvres languit sous son règne et, à Fontainebleau, résidence qu'il affectionnait et ou il résidait fréquemment, il y eut peu de constructions importantes, à la réserve du nouvel escalier en fer à cheval mis en place en 1634. Le roi n'eut à son actif qu'une demeure nouvelle : Versailles, alors simple château de chasse tributaire de Saint-Germain-en-Laye. Richelieu, au contraire, fut un collectionneur de bâtiments.A la différence de son maître, le cardinal était attaché à l'embellisment des maisons royales. Tout prote à croire que Fontainebleau aurait bénéficié de ce penchant si le ministre avait vécu plis longtemps.
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À force de toujours parler de Versailles, on oublie facilement que, bien avant le palais du Roi-Soleil, il y eut un autre palais de plaisance et qu'il se nomme Fontainebleau. […] A une heure de Paris en train, Fontainebleau reste un havre de paix, beaucoup moins fréquenté que son pendant, Versailles. Idéal pour les amoureux d'Histoire, qui peuvent encore s'y retrouver dans le calme pour une promenade au travers des siècles.

Point de Vue

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