il y a des rues qui n'existent
que de nuit dans la ville
ce sont elles qui flanchent
en brusques pentes
comme des trous d'air
où le coeur sursaute et semble
abandonner le corps
au seul poids de sa mort
aux fenêtres on ferme
les visages avant les volets
mais on n'éteint jamais
le sang ou la lampe
qui les transperce
(p.39)