Un bruit aigu. Un coup de marteau. La porte d’entrée. La sonnette. La panique. Le judas. Le bouton
de la porte. La serrure. La clef. Le verrou. Un inconnu. Un coup. Un cri. Un corps. Le vestibule. Le porte-parapluie. Le portemanteau. La bibliothèque. Le rayon. Le placard. La literie. Le matelas. Le sommier. Le drap. Les liens. La couverture. L’oreiller. Le traversin. Le couvre-pieds. L’armoire. La garde-robe. La commode. La lessive. L’escalier. La cave. Le trou.
Sur le rivage. Sur la plage. Sur le sable. Sur des ga- lets, avec la femme dans le coffre arrière. Sur une grève, une falaise, une dune, un banc. Dans le flux et le reflux. Dans la vague, le ressac, l’embrun, l’écume et les algues. Près de la mouette, des crustacés et des coquillages. Non loin du crabe, du homard et de la pince. Avec des liens, un coffre et un cadavre. Près de l’huître, de la moule et de la crevette.
Un bruit suspect, un signal, un arc, une flèche, un javelot, une souricière.
La magie, la sorcellerie, la trappe, l’issue, la sortie.
Se glisser, ramper, se tapir, se cacher, se terrer.
Bondir, sauter, s’élancer, s’abattre, fondre sur.
Rugir, gronder, grogner, pester blesser, tuer.
Sacrifier, se tirer, déguerpir, s’évaporer.
Le cadavre que l’on fait mourir, qui meurt, qu’on pleure et qu’on enterre.
Le cadavre dont on porte toute sa vie le deuil comme on porte le deuil del’école.
Le cadavre dont on porte toute sa vie le deuil comme on porte le deuil de l’école enfantine.
Faire tout exploser.
En faire de la confiture
En faire de la littérature.
En faire de la confiture de couplets.
De la confiture de versets.
En faire de la confiture de strophes, de la confiture de jambes et d’enjambements.