Être sage, c'est reconnaître la finitude de l'homme, c'est-à-dire son enracinement fondamental à la vie présente et concrète. Toute volonté d'y échapper n'est qu'une attraction vers le néant, soutenue par un moralisme destructeur. En ne promettant rien de mieux que la vie, Spinoza ne nie pas la difficulté d'atteindre le bonheur, mais il nie que celui-ci puisse être trouvé au-delà de la vie elle-même.