Un dimanche après-midi, n’ayant rien de plus à faire, encore étudiant à la fac de Grenoble, je suis allé promener dans le Vercors, vers Villard de Lans. En juin, soleil au rendez-vous, les arbres s’étaient déjà couverts des feuilles dont ils avaient l’envie et le besoin.
Au gré du hasard, je me suis retrouvé à Valchevrière. Pour être précis, au pied du modeste mémorial qui rappelle l’histoire de ce hameau pour la période de la « dernière » guerre.
La « der des ders » comme on a cru bon de la baptiser un peu plus tard… Si ça avait pu simplement être vrai ! Mais la vérité d’un moment ne préjuge pas de celle qui suivra. Il en est ainsi de toutes choses et dans tous les domaines.
Vu de la route, le village n’était qu’un monceau de ruines dans lesquelles la végétation foisonnait. Pensez, après presque cinquante ans depuis l’attaque des Allemands contre ce dernier refuge de maquisards, la nature avait repris ses droits. La vie trouve toujours un chemin, dit-on.