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Citation de Cielvariable


Tout le monde se met à rire de bon cœur. Erin a fini d’étancher sa soif et je remonte la berge avec elle vers le sol plat où pousse une herbe rare. Il fait chaud et j’attache ma jument à un arbuste rabougri. Les autres font de même. Ils se laissent tous tomber sur le sol et se mettent à bavarder, à chiquer, à fumer qui la pipe, qui le cigare, et à grignoter des biscuits. Je regarde le soleil et je me dis qu’il doit être dix heures ou pas loin. Je suis en sueur et je sais que la chaleur va empirer. Brusquement, l’eau me tente et je descends vers le Joshua Creek. J’ôte ma chemise et, après avoir fait glisser mes larges bretelles blanches, je me laisse tomber sur le bord de la rivière. Je me plonge dans l’eau, la tête et la poitrine, et je commence à me laver, à me frotter énergiquement. Je déteste par-dessus tout sentir la transpiration mais ce n’est pas l’opinion de la majorité de mes compagnons, qui préfèrent fumer et bavarder plutôt que de risquer de s’user le cuir en se décrassant un peu. Au bout de quelques minutes, je me sens beaucoup mieux. Je me redresse en m’ébrouant comme un chiot et je remonte vers ma monture, le soleil dans les yeux. À travers les gouttes d’eau et les rayons qui m’éblouissent, je distingue vaguement une silhouette qui se dresse devant moi, à trente pieds environ.
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