Le commerce exige une certaine confiance, soupira Ermengarda. Et le monde se trouve dans la tourmente. Même al-Andalus est en pleine agitation. Auparavant, les marchands s’y trouvaient en sécurité, qu’importe leur religion. Désormais, la situation est délicate pour les chrétiens et même pour les juifs. Le rabbin Abraham ben Isaac m’a confié que le quartier juif était rempli de juifs hispaniques que les Maures musulmans ne laissaient plus en paix en al-Andalus. Ils sont en quête d’une nouvelle vie ici. Nous n’avons toujours pas terminé d’estimer les coûts de la dernière croisade.