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4.21/5 (sur 24 notes)

Nationalité : Royaume-Uni
Biographie :

Jean Gill est photographe et écrivain.

Elle a vécu au Pays de Galles pendant 25 ans où elle a été professeur d'anglais, avant de s'installer dans le Sud de la France.

Elle a travaillé pendant six ans avec le dresseur et et maître-éducateur canin Michel Hasbrouck, l'auteur de "Dressage tendresse" (2003), dont Jean Gill a traduit du français en anglais.

son site : http://jeangill.com/
son blog : http://jeangill.blogspot.fr/
Twitter : https://twitter.com/writerjeangill

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Même vous, les humains, savez que le véritable temps n’est pas mesuré par les horloges. On peut accélérer en étant occuper ou le ralentir en ne faisant rien. Le plaisir précipite le temps tout comme l’ennui ou le chagrin le ralentissent.
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Puis, un soir, le ciel nous tomba sur la tête. Il avait été bizarre toute la journée, interceptant la lumière au lieu de la refléter, lourd, gris d’après Marc. Nous rejoignons à pied la salle de dressage lorsque le ciel nous bombarda d’une pluie blanche qui me chatouilla la fourrure et éclata en gouttes glacées sur ma truffe et mes papilles. Je laissai pendre ma langue pour en gouter un maximum. Les flocons voletaient de plus en plus vite lorsque le vent les emportait. Bientôt, la rue dansait sous les points blancs et la lumière des lampadaires semblait tourbillonner sous les bourrasques scintillantes. La moustache de Marc étincelait déjà, comme s’il l’avait plongée dans de la crème glacée, et les odeurs disparurent sous le froid glacial qui engourdissait les sens, plus pur que de l’eau, comme une absence je me mis à gémir.
Moi non plus, je n’aime pas ça. C’est lourd, on s’enfonce et je n’ai pas envie de faire le trajet de retour dans une heurre… à quoi bon, de toute façon ? Vient-on rentre.
J’étais en parfait accord avec sa décision. Ne vous méprenez pas. J’aimais le froid, mais ce soir-là quelques choses me déplaisait.
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Et vous autres, les humains, faites également des différences entre les couleurs. Malheureusement, comme un chien de la ville qui découvrirait les senteurs d’une promenade à la campagne, l’humain moyen est obsédé par la couleur, ça le rend complétement fous. Ainsi pour notre humaine, il était important que nous ayons des jouets de couleurs différentes alors que nous aurions préféré des variations d’odeurs pour nos truffes, ou de formes pour nos gueules. Nous trouvâmes néanmoins une solution. Nous distinguions sans aucun problème le lapin bleu du lapin vert ; le lapin bleu sentait la souris morte et le lapin vert le romarin.
Bien sûr, nous préférons tous le lapin bleu et l’humaine ne manquait pas de préciser aux gens que c’était une preuve de grande intelligence. Elle avait raison.
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Racontez-moi tout au sujet d’al Andalus, dit-elle.

Tout requerrait peut-être un autre voyage, ma Dame, mais sachez qu’il y a des centaines d’années, lorsque mon peuple est venu d’Oltra mar, comme vous l’appelez, vers al-Andalus, votre Andalousie, nous avons amené nos livres, nos poètes, nos ingénieurs, nos docteurs, nos astronomes et notre musique…
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Et si vous n’étiez pas sur les planches, à l’intérieur comme à l’extérieur, le sol en ciment était constamment mouillé. Nos humains l’arrosaient quotidiennement après avoir jeté dans un seau nos déchets, quand ils n’avaient pas déjà été recyclés par des codétenus moins regardants. Je ne prétends pas que je ne me joignais jamais au festin. J’avais si souvent faim. Même quand c’était Princesse qui nous nourrissait et que nous avions assez à manger, j’éprouvais toujours une sensation de manque. La nourriture ne nous comblait pas comme elle l’aurait dû. Ainsi, si l’on pouvait trouver des suppléments en protéines, même si c’était marron et récemment lâché par un ami, « il ne faut pas gâcher », était notre devise
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Le commerce exige une certaine confiance, soupira Ermengarda. Et le monde se trouve dans la tourmente. Même al-Andalus est en pleine agitation. Auparavant, les marchands s’y trouvaient en sécurité, qu’importe leur religion. Désormais, la situation est délicate pour les chrétiens et même pour les juifs. Le rabbin Abraham ben Isaac m’a confié que le quartier juif était rempli de juifs hispaniques que les Maures musulmans ne laissaient plus en paix en al-Andalus. Ils sont en quête d’une nouvelle vie ici. Nous n’avons toujours pas terminé d’estimer les coûts de la dernière croisade.
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Raoulf brandit ses dix doigts et regarda le sol avec incrédulité.

— Une tige et une roue ! s’exclama-t-il. Ça ne ressemble même pas à un dix. Et il écrit dans cette sorte d’arabe sur la terre depuis tout ce temps en imaginant que nous le comprenions. Je lui ai dit de s’équiper d’un boulier comme une personne civilisée, mais non, il me répond qu’un jour nous comprendrons la géométrie d’Al-Khwarizmi avec un peu de persévérance. Je vous le dis, Dragonetz, cela ne me gêne pas d’aider avec les pierres, mais on s’aventure trop loin dans les méthodes étrangères !

— Vous voyez, lança al-Hisba à Dragonetz en haussant les épaules.

Avec un soupir, il expliqua à Raoulf :

— La barre, là, représente le chiffre un…

— Il y a une minute, c’était le chiffre dix ! La prochaine fois, vous me direz que la roue transforme comme par magie le un en dix.

Il remua son pied près du cercle.

— Quelque chose comme ça, s’esclaffa Dragonetz, coupant court à la réponse que Raoulf bafouillait.
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Devant lui, la traîne d’Estela balayait le sol dans un sillage gracieux. À contrecœur, Dragonetz reporta ses pensées sur la personne qui lui tenait compagnie. Il eut la surprise de constater qu’elle aussi suivait la jeune fille d’un regard calculateur. Lorsque ses yeux revinrent vers lui, la dame constata qu’il l’observait.

— Une jolie fille, commenta-t-elle.

— Une dame bien sombre, répondit-il d’une voix dénuée d’émotions.

Sancha leva la main pour caresser l’une de ses boucles fraîchement blondies et sourit. À l’évidence, elle interprétait sa remarque comme une critique.

— Très sombre, renchérit-elle. Tout comme ses origines. Il ne fait aucun doute que nous en saurons plus à son sujet avant que les gens se lassent de leur nouveau jouet.

— Que puis-je vous chanter ?

— Une chanson d’amour, Messire Dragonetz. D’amour… ensuite, nous parlerons de politique.

Elle se pencha vers lui dans un geste engageant. Et Dragonetz de chanter l’amour.
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Au milieu des cliquetis et du piaffement des chevaux agités, des murmures des voyageurs impatients de passer leur chemin et des chants des oiseaux en ce romantique mois d’avril, la fille ferma les yeux. Elle fit vibrer les cordes, accorda le chevillier et se racla la gorge. Puis elle chanta un arpège. La douceur des simples ut ré mi fa sol la était déjà prometteuse, mais lorsqu’elle ouvrit les paupières et ajusta sa voix au son des cordes dans une harmonie parfaite, tout le monde se tut. Les célèbres paroles de l’Aubade, la Chanson de l’Aube, flottèrent telles des fleurs de pommier dans la brise, et le chien s’allongea, en silence, aux pieds de la chanteuse.
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C'était une mauvaise semaine et j'étais déjà traumatisée par une coiffeuse excessivement zélée qui avait tenté de me rendre ma couleur naturelle (quelle qu'elle ait bien pu être avant que des reflets dorés ou mèches, comme la coiffeuse préférait les appeler, viennent la recouvrir) - elle m'avait teint les cheveux en noir. Je me remettais à peine de mon traumatisme capillaire et voilà que je me retrouvais avec un trou dans le visage.
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