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3.75/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) à : Genève , le 27/4/1899
Mort(e) à : Marrakech (MAROC) , le 30/12/1987
Biographie :

Jean Graven est né le 27 avril 1899 à Sion (Suisse). Il fait ses études de droit à Genève, puis à Berne, où il obtient son doctorat en 1927. Il occupe alors les fonctions de juge à la Cour de Cassation de Genève.

Nommé professeur de droit à Genève, il exerce les fonctions de Doyen (1946-1969) et de Recteur (1963-1965). De ses nombreux contacts avec les Universités étrangères, on retiendra les doctorats honoris causa qui lui furent décernés par les Universités de Rennes, Lyon, Liège et Fribourg en Brisgau.

Il fut élu membre de l’Académie Internationale de Droit comparé. Nommé par les Nations Unies pour assurer la poursuite et le jugement des criminels de guerre, il représentera la Suisse au procès de Nuremberg.

De 1953 à 1955, il effectue de nombreux séjours en Ethiopie, en vue de préparer le Code pénal et les lois de procédure civile et pénale de ce pays.
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Source : https://www.penal.org/sites/default/files/files/Graven%20FR.pdf
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Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Par le procédé d'allitérations,
d'allusions et d'à peu près que nous
connaissons, aller à Niort, prendre le chemin
de Niort, comme écrit déjà Marot dans son
poème des pauvres prisonniers, ou battre à
Niort, signifiera nier (il ne faut donc pas
écrire, comme le font certains dictionnaires,
battre agnor, aller agnor, ce qui n'a aucun
sens) ; aller à Rouen, se ruiner ; aller à
Cachan, se cacher ; aller à Tours, retourner,
revenir ; aller à Montretout, passer la visite
à la prison de la Santé (la Santoche). Et le Banc
de Terre-Neuve sera la partie des boulevards
allant de la Madeleine à la Porte St-Denis,
où se tenaient de préférence les souteneurs
et prostituées dits « poissons » et « morues ».

La combinaison est parfois beaucoup
plus curieuse et compliquée, en ce
qu'elle « fait suivre le raisonnement métaphorique
d'un travestissement phonétique »
et qu'il faut la « pénétration divinatoire »
d'Ascoli disait Lombroso, pour la saisir.
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Dans le monde des souteneurs, les signes
habituels sont le point de gouape, placé sur la
pommette gauche (il se trouve aussi chez les
matelots), avec parfois de petits traits à
l'angle de chaque paupière, prolongeant la
fente palpébrale, et le point de fraye, porté parfois
par les invertis (qui répugnent en général à se faire
tatouer), situé sur la pommette droite ; on le trouve
plus rarement sur la paupière, ou sur la main, à la
commissure pouce-index.

Chez les femmes, le point de brick, tatoué sur le
visage, le plus souvent sur la pommette gauche,
plus rarement sous l'angle externe de l'œil gauche,
est la réplique du point de gouape chez l'homme :
« En principe, ce tatouage est une marque de
reconnaissance de filles travaillant, ou ayant
travaillé, dans une maison close, mais certaines
prostituées ayant toujours pratiqué le racolage
dans la rue le portent également. »
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Ainsi, rappelait Lombroso, l'heure sera la
rapide ; la machine à coudre, la coureuse ;
la chaise, la reposante ou séante, ou la flâneuse
; l'allumette, la souffrante (on dit aussi
la faibloche) ; le lait, le coulant ; le marteau,
le père frappart ; la seringue, l'insinuante. La
lune sera la pâlotte ; l'arc-en-ciel, la cravate ;
la terre sera appelée la basse, ou produisante
(aujourd'hui la dure) ; l'oiseau, volant, et la
dépêche télégraphique, volante ; la glace,
mirante, la lettre, babillarde ou bafouille.

La vipère sera la tortillante, et la queue, la
frétillante ; la barque, la flottante, et la voiture,
la roulante. Le nouveau-né sera le gluant ;
l'enfant, le mignard ou moucheron ; la
femme, la palombe (elle est aujourd'hui la
souris) ; la soeur, la chérie, l'ami, le poteau
(pote) ou le social ; le coeur, le brûlant, le
battant ou — selon le terme cher à Jehan
Rictus, le poète des Soliloques du Pauvre et
du Coeur populaire — le palpitant.

Que de trouvailles en effet pleines de poésie
dans cette formation populaire de la langue : la
lune y est aussi la luisante ou la blafarde, et
le jour, le luisant ; le soleil est le bourguignon
ou le glorieux ; le tonnerre, le bruyant et le
vent, le brisant ; le matin ou le soir est la
fraîche, et la nuit, la tarde, la noire, la brunette
ou la borgne, car on n'y voit que d'un
oeil ; le paysan est le glaiseux, le bourbeux,
le lourd, et le blé, le grenu ; la puce, la sauteuse,
le pou, la mie de pain et le feu, le bengale.
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Les prostituées arabes portaient
toutes leurs tatouages traditionnels, tels que
« des croix ou des fleurs bleues sur les joues »,
et quarante ans plus tard, selon Laurent, elles
considéraient toujours encore « comme une
grâce et une parure de plus » les thèmes
décoratifs montrant « la persistance des
emblèmes-métaphores d'autrefois », croissants,
étoiles, rosaces, poisson-amulette, main de
Fathma ou autres tatouages familiers en Algérie
aussi bien qu'en Tunisie et au Maroc.
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Même si l'argot a appelé les tatouages ou bouzilles
des fleurs de bagne, ou de veuve (c'est-à-dire
de promis à la guillotine), il ne faut pas en
conclure que le fait de se faire brodancher la
couenne ou le cuir, ou d'avoir de la balançoire,
comme on dit dans le milieu, soit le seul et
nécessaire apanage et le signe certain des criminels.

On peut se demander si réellement
« les rôdeurs et les filles éprouvent une
joie intime à se faire tatouer », comme le dit
Chautard, qui rapporte, dans sa Vie étrange
de l'argot, quelques cas isolés, mais sans profondeur,
puisqu'il ne connaît pas le sens de ce qu'il appelle
« des grains de beauté, cinq points, des étoiles... »
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Avec sa manie de raconter ses casses aux rades (comptoirs) des tapis de Barbes, il était certain d'atterrir au chtibe.
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