Jésus pressentait depuis quelques temps qu'il allait être mis à mort mais cette perspective l'effrayait pour deux raison.
L'une, toute humaine, d'être supplicié et de plus calomnié.
L'autre était la suivante : Nul ne pouvait dire si sa parole confiés aux disciples, dont il connaissait la faiblesse et les limites, et au peuple, dont il savait la versatilité, lui survivrait même un seul jour.
(page 20)
Le Nouveau Testament, en grande partie "paulinien", représente une doctrine autoritaire qui le rendait particulièrement propre à constituer la base d'une religion d'État, cette religion d'État que voulait à tout prix éviter Jésus.
En 313, Constantin 1er comprit très bien l'avantage qu'il y avait à régner sur l'homme à la fois par l'extérieur et par l'intérieur. Il le comprit si bien qu'il s'appliqua lui-même à définir le Credo en fonction de ses intérêts temporels (Concile de Nicée, 325).
(page 29)