MARÉE
extrait 2
L'ombre défendue.
Le chant qui défaille.
Une coque bâille
Au vent qui la tue.
Le soleil dévore
De pâles méduses.
La mer au loin s'use
En jeux incolores.
Trop tard si la force
Un instant perdue
S'amasse et reflue
Vers la rive sèche:
La vague ne sent
À ses lèvres bleues
Que le baiser creux
De mille ossements.