Jean-Lambert Tallien

Biographie :

révolutionnaire et journaliste français

Participe à tous les grands évènements de la Révolution française :
il commence à fréquenter le club des Jacobins1. Il devient proche des meneurs populaires, en particulier de Danton.
En septembre 1792, il défend les tueries perpétrées dans les prisons de Paris et fait l’éloge des massacreurs tout en sauvant du massacre Hue, valet de chambre de Louis XVI...
En octobre 1792, il est élu membre du Comité de sûreté générale. Il défend la Commune, réclame la mise en jugement de Louis XVI et l'interdiction pour celui-ci de voir sa famille,
Le 23 septembre 1793, il est envoyé en mission à Bordeaux avec Ysabeau, pour réprimer les mouvements fédéralistes, il y rencontre Thérésia Cabarrus, sa future épouse.
Tallien entre dans la conjuration contre Robespierre dont il est la cheville ouvrière avec Fouché.
Tallien devient l’une des principales figures de la réaction thermidorienne2, avec l’aide de Thérésia, qu’épouse le 6 nivôse an III. Ils auront une fille, Rose-Thermidor Tallien, dont la marraine est Joséphine de Beauharnais.
Avec l’instauration du Directoire, l’influence politique de Tallien décline. Cependant, Tallien est présenté par Paul Barras au général Bonaparte, qui l’emmène avec lui dans son expédition vers l’Égypte en juin 1798. Alors qu'il rentre en France en 1800, il est fait prisonnier par les Anglais.
De retour en France en 1802, son épouse obtient le divorce. Sans emploi, il obtient finalement, grâce aux interventions de Fouché et de Talleyrand, d’être nommé consul à Alicante, le 2 novembre 1804 pour 4 mois : il rentre atteint de la fièvre jaune.
Tallien passe ses dernières années dans une gêne financière constante. Il meurt, dans le mépris général, de la lèpre contractée à Alicante, âgé seulement de 53 ans, dans sa petite maison aux Champs-Élysées, allée des Veuves, non loin du palais des Tuileries.