"De nature, le Bernard Hinault n'est pourtant pas diplomate. On a cherché le séducteur sous ses sourcils broussailleux. On cherche encore.(…) Il faut toutefois savoir que l'éloquence de Bernard Hinault est d'un genre particulier, à l'emporte-pièce, qui peut se terminer avec un poing dans la gueule et une bordée d'injures. Disons que c'est un aspect de la force d'expression de l'âme bretonne."
"L'argot du vélo est devenu une langue morte, utilisées seulement par quelques anciens latinistes comme Marc Madiot. Mais ils prennent le risque de demeurer incompris, maintenant que l'anglais est devenu la langue maternelle du peloton."
"La presse, sous les plaques d'égout, cherche la vérité. Mais elle n'a rien à y gagner : elle se fait rouler dessus par le peloton et après, elle a supermal à ses petits doigts."
"Le problème du Tour, c'est son indignation sélective. Il n'a que probité à la bouche puis, dans un geste théâtrale, se drape à chaque fois dans sa dignité, forcément bafouée."
"Les suiveurs sont trop bien habitués. Ils se plaignent depuis le début du Tour du manque de nerf de la course. Ils s'ennuient, disent-ils, mas l'ennui est-il forcément ennuyeux ?"