Jean-Luc Lavrille

un désir ça se traverse
c'est pas fait pour les chiens
l'oasis désir ça se traverse
du regard
s'ensablent sinon les yeux
s'émiettent les paupières
tout fond avec son mirage
dans son cimetière

un des sens je suis
qui nu s'écrit
ton crâne décroché
de la lune une
coiffé sur le poteau
du vivant tu n'eus
que
suffocation

mémoire de boucher à la bouche
à la mâcher à la machette à la machine
hachoir
langue bien pendue haut et court

hérissé de vers et de tessons
sens écrit sans ce cri
strip script
cherche soleil à midi
les ombres s'éclipsent
ellipses ourlées
hurlées

d'idées jetées aux dés
aidés
pour jouer
sans cornets
montées du droit
montrées du pied
jamais à taire
si jetées à terre
de même en caverne à fond plan
paroi d'appel dupé
sens plafond
petits plats dans l'écran
fondu
horizon plancher

tout bascule chérir
volée de bois vers
l'épaule boréale

puis la vêts-je
d'une pelisse de goupil
tueur de gelines