Cette note avait un ton pathétique inhabituel. M. Stark avait l'air désemparé et plus seul que jamais devant l'ampleur de sa tâche. Une chose me laissait perplexe: pourquoi l'angoisse du pouvoir s'exprime-t-elle à travers l'ordonnancement du temps? Que nous arrivions et partions à l'heure était le principal motif d'inquiétude de M. Starck. Ce à quoi nous passions nos journées n'avait finalement pour lui qu'une importance mineure. Notre présence, de la première à la dernière minute, suffisait à le rassurer. Cette peur était peut-être une peur de soi-même, la peur de se retrouver seul, abandonné comme un général en pleine bataille qui n'aurait plus de troupes à qui adresser ses ordres.