Pour porter un pareil regard empreint de sagesse, sans doute s’était-il lui aussi confronté à l’acidité de ce monde, avait-il parcouru de nombreux chemins escarpés, lui donnant le goût amer de la poussière dans la bouche, l’entraînant d’espoir et espoir déchu, le ballotant de vague en vague. Sans doute avait-il connu la chaleur enivrante d’un corps se mêlant au sien, la douceur d’un mot susurré à l’oreille ou le souvenir d’un parfum sucré exaltant le plaisir. Nul doute que tout homme pouvait se reconnaître en lui, nul doute que tout homme existait encore pour lui.