La mort (réelle) de l'écrivain (...) crée les conditions pour que puisse naître la figure de l'auteur comme Loi de l'Œuvre. Tant que l'écrivain est vivant, les lecteurs sont libres (c'est peut-être une des raisons pour lesquelles l'école préfère les écrivains morts), personne ne pouvait se prévaloir d'être investi de l'autorité à parler à la place de qui est vivant (même si celui-ci, comme c'est le cas de nombreux écrivains, se tait quant à son œuvre). Mais dès qu'il est mort il devient la Loi de l'Œuvre qui, comme toute loi, nécessite des interprètes légitimes et compétents.