C'est très long d'attendre en silence, à côté des adultes qui chantent tous ensemble et qui s'occupent pas de moi. C'est comme si j'étais une potiche, un objet inutile qu'on a posé dans un coin. Quelquefois, quand même, j'ai des frissons quand le clan des moustaches chante avec des voix très graves. Les vibrations envahissent la pièce et tout mon corps. J'aimerai tant que les mots sortent du puit-silence eux aussi, qu'ils s'envolent dans le ciel, avec le chant des oiseaux. Mais j'ai beau essayer, c'est peine perdue.