La Toscane était sous les eaux, des glissements de terrain avaient causé la mort de huit personnes, les parapets des berges avaient cédé, l’Arno avait pénétré dans la Bibliothèque nationale, dévastant des kilomètres de rayonnages et emportant des millions de livres, la vieille ville était inondée jusqu’aux premiers étages, les gens se réfugiaient sur les toits, un dépôt d’hydrocarbures avait explosé, les citernes de fioul, remplies en prévision de l’hiver, dégorgeaient des milliers de mètres cubes de mazout qui se mêlaient à l’eau fangeuse. Aldo Moro, le chef du gouvernement, avait demandé à l’armée d’intervenir.
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