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Citation de Fandol


De mon côté, j’ai vécu la découverte des camps, j’étais médecin dans la soixantième armée qui a libéré Auschwitz, on aurait pu se rencontrer là-bas. Après guerre, j’ai changé, j’allais à la synagogue une fois par an pour Kippour, on était des milliers à piétiner dans la rue, c’était plus une manifestation identitaire que l’expression d’une croyance, un vieux réflexe de résistance et de transmission. Ma mère et ma femme étaient pratiquantes, elles allumaient les veilleuses chaque vendredi, respectaient toutes les fêtes, mais il y avait cette menace latente au-dessus de nos têtes, chacun restait dans son coin, on se connaissait vaguement les uns les autres, on se tenait sur nos gardes. Et quand tu oubliais que tu étais juif, le Parti se chargeait de te le rappeler.
(page 351)
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