Il était arrivé d’Argentine deux jours auparavant. Après de longues années, il avait enfin obtenu l’autorisation de partir. Sans doute pensait-on que Gutxi, l’ancien terroriste de l’ETA, n’offrait plus aucune dangerosité au bout de huit ans de geôle à Madrid, suivis de douze autres d’exil forcé en Patagonie. Le seul coin de la planète où on avait daigné l’accepter sur l’insistance du gouvernement espagnol.