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Citation de rkhettaoui


Ce que mon ami le commerçant et l’écrasante majorité des gens ignoraient, c’est que je pouvais bel et bien être attiré par une femme. Je pouvais admirer sa beauté, aimer sa grâce, éprouver même du désir, sentir un élan me pousser vers elle, vouloir explorer, non seulement du regard, mais aussi des mains et des lèvres, sa bouche, son cou, ses seins, son ventre, mais mon corps restait inerte, j’étais comme un meuble, un objet qu’on effleurait à peine du regard, et l’on me confiait sans la moindre hésitation la garde des femmes, ignorant à quel point c’était souvent pour moi, et pour les eunuques sous mes ordres, cause de souffrance.

La beauté et la grâce de Chagaratt el-Dorr m’avaient donc fait comprendre la décision de notre sultan de se séparer de ses autres épouses pour ne vivre qu’avec elle, même s’il bafouait ainsi une tradition séculaire. Il n’était guère difficile de constater qu’il était follement amoureux d’elle.
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