Ma mémoire, elle me raconte les corps accrochés aux barbelés, la reddition, les camps. Je renifle à nouveau la puanteur des tranchées, l’odeur de cochon brûlé, je revois les cadavres couverts de rats et de tous les insectes de la création… le mouroir du camp viet, le cimetière avec les croix de bambou bouffées par les termites ;
j’ai quand même eu beaucoup de chance…