Jean-Paul Filion

Matin d'automne. On aurait dit le temps empaillé. Il était 8 heures et j'étais sûr que toutes les montres et tous les cadrans de St-André ne repartiraient plus jamais. Les arbres n'avaient plus que la peau et les os ; une neige hâtive commençait à chauler la terre et dans le chemin de gravelle où nous marchions, c'était la première sloche avant les gels.
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tout ça pour te dire un peu le fonne que j'ai eu rien qu'à me laisser aller à jouer comme un enfant. Rien qu'à me prêter, détendu, disponible, à une action aussi gratuite que celle-là. C'est niaiseux à dire, mais je t'avoue que ça fait du bien et un gros effet secrètement. J'ai respiré. Comme un gars qui découvre le dimanche en pleine semaine.