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Citation de alzaia


Mais de l'oeuvre de Paulhan ressort un message assez clair, sur lequel je puis bien insister, puisque, si clair soit-il, il ne semble guère avoir été entendu, et qu'enfin tout se passe généralement comme si presque personne ne l'avait compris. Rien n'est changé : la plupart des "amateurs" n'aiment que les choses "classées", les noms qui ont fait du bruit sous un étendard, et qu'on peut grouper sous des étiquettes dans des casiers pré-établis. Les marchands, les éditeurs, comment ne seraient-ils pas à la remorque de ces amateurs ? Critiques et officiels, comment ne subiraient-ils pas à leur tour la loi de ce suffrage plus ou moins restreint ?
Valéry écrit quelque part " Une littérature dont on perçoit le système est perdue. On s'intéresse au système, et l'oeuvre n'a plus le prix que d'un exemplaire de grammaire" C'est bien ce que Paulhan aussi s'est escrimé à expliquer, à propos de peinture notamment, dans "Braque le patron", reprochant à Delaunay, à Gris, à Léger, à Lhote, à quantité d'artistes illustres, de laisser voir trop clairement la théorie esthétique qui les enchantait, de peindre comme s'il s'agissait d'exposer au tableau noir un théorème et de le justifier en visant de façons plus ou moins diverses un même C.Q.F.D.. Il louait Braque de laisser place à la part d'ombre, au charme et au mystère de problèmes constamment renouvelés, toujours posés, jamais résolus.
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