Le président de l’ambassade fut accueilli par des rires. Il leur montra alors sa main droite sous les plis de sa toge et leur dit :
-Carthaginois, pour vous, je porte en mon sein là paix ou la guerre. Choisissez celle qui vous plaît.
-Mais toi, dirent-ils, donne-nous celle que tu veux.
Le président leur offre alors la guerre.
-Nous la prenons, crient-ils tous d’une seule voix.
Voici comment se donne la bastonnade : le tribun prend un bâton et se contente d’en toucher le criminel. Aussitôt après, tous les légionnaires tombent sur lui à coups de bâton et de pierres, et le plus souvent il perd la vie dans ce supplice.
Alors Maharbal : "Les Dieux n'ont pas tout donné au même homme : tu sais vaincre, Annibal, mais tu ne sais pas profiter de ta victoire".