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Citation de rkhettaoui


Connaître la vérité serait un soulagement pour tous. Méditons, une fois encore, cette phrase du testament de Christian de Chergé : « Je ne vois pas, en effet, comment je pourrais me réjouir que ce peuple que j’aime soit indistinctement accusé de mon meurtre. » Nous cheminons, je crois, peu à peu vers la vérité. Tôt ou tard, des personnes finiront par parler.
En ce qui me concerne, il m’est impossible de tirer la moindre conclusion des faits dont j’ai pu être le témoin. Je repense à la cassette que les ravisseurs avaient adressée à l’ambassade de France à Alger. À l’automne 1996, un chapitre général de l’Ordre se tenait à Rome. Des abbesses en relation avec l’abbaye de Bellefontaine m’avaient proposé d’écouter cet enregistrement de la voix des frères pendant leur captivité. J’avais accepté car j’éprouvais le besoin de savoir si mes frères étaient paisibles – ce qu’ils étaient. Seule la voix de Christian était moins assurée que d’habitude. Je le sentais triste ; le poids de sa responsabilité pastorale envers ses frères devait lui peser. Frère Luc, lui, avait gardé son humour habituel. Contraint de décliner son identité au micro, il eut la réplique suivante : « […] Je me trouve avec mes collègues, en otage par la… comment ça s’appelle ? (silence) La Djamaâ… islamiya […] »
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