"D'une oeuvre poétique que (pour parler franchement) l'on découvre, on attend naïvement trois choses : qu'elle sache faire vivre le langage, qu'elle se montre digne (et comptable) des leçons de présence qu'elle donne, et enfin (si elle se mêle de penser, de faire méthodiquement l'effort de passer par le fond des choses pour les rapprocher comme pour les distinguer) de faire chanter les idées là où c'est utile à nos vies. Nous avons besoin de fécondité (partageable), de délicatesse (spontanée) et de profondeur (sensée), dans une attente qui n'est pas vraiment négociable. Nous exigeons sans trop y croire, mais quand tout est là, c'est miracle. Et là, avec Jean-Pierre Vidal, ça l'est : cela excède trop les moyens expressifs naturels qu'on y discerne pour ne pas faire bondir de joie, de stupeur et de gratitude le cœur de son lecteur. Comme on a peut-être tremblé un jour devant Bobin, Jaccottet, Krebs, Grosjean ou Albarracin, on est saisi par cet assez extraordinaire Passage des embellies." Marc Wetzler, Poezibao.
Lien :
https://poezibao.typepad.com..