1783 : Piatra Arsă, une bergerie en Transylvanie, vers la fin de l'été
[…]
Le feu rapidement allumé la veille au soir, avant de s'endormir emmitouflé dans son long manteau en peau de mouton, s'était éteint depuis longtemps et la chaleur de Molda, le chien, dont la tête poilue était pourtant blottie contre sa poitrine, n'avait pas suffi pour préserver son sommeil jusqu'au matin.
C'est de cette enfantine façon que Petre se rassurait lui-même, semblable au voyageur solitaire chantant à tue-tête tandis qu'il dévale la montagne pour traverser avec les brumes de l'aube quelque mystérieuse forêt.
(p. 137)