Georges Bonnet, Ambassadeur de France et ancien ministre des Affaires Étrangères pendant la période 1938-1939, a rappelé que le traité de Versailles, fondé sur la Société des Nations et la garantie américaine, n'avait pas été ratifié par le Sénat des Etats Unis. Wilson l'avait désavoué.
La France avait alors oscillé entre une politique de force marquée, sous Poincaré, par l'occupation de la Ruhr et une politique d'entente avec l'Allemagne faite par Briand, ce pendant comme l'Angleterre et les États-Unis, la France pratiquait une politique de désarmement qui se prolongea jusqu'en 1936, tandis que l'Allemagne procédait à son réarmement avec les capitaux des Anglais et des Américains.
C'est dans ces conditions qu'Hitler arrive au pouvoir en mars 1933.
2024 - [p. 14]
Auguste Viatte - Sa thèse sur « les sources occultes du Romantisme » éditée en deux volumes a obtenu le prix Flat de l'Académie française . (...)
Dans le premier..., il passe en revue les divers courants de l'occultisme. Il y expose notamment la doctrine personnelle du savant suédois Swedenborg selon laquelle un monde d'anges et de démons invisibles influence constamment le monde visible.
Remarquable également, l'étude de Viatte sur les conceptions spiritualistes de Louis Claude de Saint Martin dont la littérature, vers la fin du XVIIIe siècle, a contribué à répandre le mysticisme. (...)
Dans le deuxième volume, Viatte découvre l'influence de Swedenborg et de Saint Martin sur certains écrivains, en particulier Madame de Staël et Charles Nodier dont Viatte continue à voir un précurseur beaucoup plus important qu'on ne l'imagine car les débuts littéraires de Charles Nodier dans le monde du rêve ont marqué l'école romantique.
Viatte a donné une suite à sa thèse avec « Victor Hugo et les illuminés de son temps »... La première partie retrace les avatars de l'occultisme jusqu'en 1850 : magnétisme évoluant vers le spiritisme de Swedenborg et vers le système philosophique des socialistes utopiques tels que Charles Fourier et ses condisciples. L'écrivain examine ensuite la crise des tables tournantes dans la vie de Victor Hugo, et essaie de montrer comment sa « philosophie » repose sur un système de pensée apparenté au leur.
1934 - [p. 255/256}