COMME SUR UN LIVRE
Car rien si ce n’est sur l’esprit n’est fondé.
Mais rien non plus si la chair n’y a pris sa part.
Corps total, rien
si à travers les séquences abruptes du désir tu n’as saisi un seul instant ce regard — notre amarre au Vide ! — un trou d’anguille dans le ciel.
Non, aucune parole qu’elle ne l’ait d’abord été sur tes
lèvres.
Dimanche 18 décembre1960,
(Le Torrent de Baïn, p. 372.).