L'ADRET
La solitude n'est pas une arme, elle est la mort.
Vous comprenez pourquoi je cogne, pourquoi je m'agrippe
à ces corps
qui passent.
Une caresse contre ma vie !
Allez courir après cette eau qui casse !
Allez vous baigner dans tout ce verglas !
Il n'y a rien ce soir que des regards qui se croisent très
vite,
des mains qui se désunissent, surprises,
un hiver qui dresse ses quartiers.
La solitude n'est pas une arme.
Dimanche 5 février 1961
p.379