Tu fais la bataille pendant des lunes en restant à la même place, tu ne vois pas celui que tu combats, et tout le jour et toute la nuit les kanous envoient des balles qui éclatent au départ et aussi à l'arrivée. Tu en reçois plus que tu ne peux compter, et celles que tu reçois font tant de bruit en éclatant, que tu ne peux parler à celui qui te touche car il ne t'entendrait pas. Et il y a encore bien d'autres choses qui viennent de l'enfer et que je ne peux pas dire. Cela surmonte la parole ! En vérité celui qui n'a pas vu la guerre des Toubabs, sa tête ne peut pas l'imaginer. Et je pourrais rester des nuits à vous raconter ce que j'ai vu, je n'en finirais point, ou bien vous diriez que je mens, ou bien vos têtes ne le comprendraient pas.