Son corps est un buisson ouvert
Plein d'oiseaux d'écume et de nuit
C'est un royaume c'est un cri
C'est là que s'est brisée la mer
Extrait de " Un chant pour elle"
Un arbre qui se prolonge dans les étoiles
Un arbre affamé d'espace
Un arbre pétillant de signes
Voilà le chant réel
Enraciné
Ivre de tout dire et de tout brûler
Cigale
Scie du Sud
Prêtresse répétitive du soleil
Qui le célèbre
En applaudissant des quatre ailes
Au plus haut de l'olivier
Qui ouvre
En grinçant
La porte de l'été
Appels d'être, appels d'air.
Dans l'atelier de l'été, les mots se liment, s'affûtent, se dansent sorciers, sourciers.
Ils transpirent une vérité de chair et d'âme, d'os et de sang.
Ils traquent, ils brûlent, ils célèbrent.
Quand ils chantent en chanson dans le texte , c'est de la même voix porteuse de rage profonde et d'effervescente fraternité.
Un seul mot d'ordre ou de désordre : Vivant !
« L'été d'être, c'est la pleine saison.Pleine saison de l'âge des artères.Pleine saison du poème, qu'il soit dit, écrit ou chanté.Pleine saison de l'incarnation en équilibre entre le oui et le non, entre la révolte et la célébration.C'est ici, maintenant, que tout peut refleurir, une fois de plus, dans la lumière neuve et fécondante d'être au monde.En un mot, l'été d'être, c'est le chant. »J. V.