Jean-Yves Ruaux

Du royaume ermite de Joseon à la modernité trépidante d'aujourd'hui, la Corée a subi l'influence de la Chine, les tentatives de colonisations occidentales, l'annexion japonaise, une guerre civile, une partition, la dictature militaire, puis finalement une démocratie, récemment entachée par les exactions d'une présidente sous influence, mais synonyme de retour à ce calme, évoqué dans le surnom bucolique du pays. C'est par ce passé riche en influences et en blessures que Jean-Yves Ruaux nous donne à comprendre les Coréens. Si au Nord, on se revendique comme héritiers de Tangun, le fils du ciel fondateur de la Corée, au Sud, on jongle avec différentes pièces de ce puzzle qu'est devenu le pays : rigueur japonaise, catholicisme exacerbé par les missionnaires, fuite en avant insufflée par la dictature, chamanisme préféré à la psychanalyse pour soigner les âmes malades du ''han'', la mélancolie mêlée de rage propre aux Coréens ou contraintes par les diktats d'une société très codée, régie par les principes du confucianisme (piété filiale, respect de la hiérarchie, supériorité de l'homme sur la femme, effacement de l'individu au profit du collectif).

Construite sur des apports étrangers, la Corée les a assimilée pour créer sa propre identité. Les symboles en sont, entre autres, le hangeul, l'alphabet inventé par le roi Sejong, le kimchi, plat de chou fermenté que l'on retrouve sur toutes les tables et une fierté nationale qui pousse à toujours garder la face, garder ses sentiments pour soi, aller toujours plus vite, voir plus grand, surpasser le voisin japonais.

Un essai passionnant, bourré d'anecdotes, d'exemples, de récits de vie, de mythes, d'explications. Erudit mais facile d'accès, à lire pour appréhender la société coréenne, avant un voyage ou par simple désir de connaître ce pays trop souvent oublié au profit du Japon et qui ne se résume pas au conflit Nord-Sud.



Un grand merci à Babelio et aux éditions Riveneuve pour ce voyage au Pays du matin calme.

Je remercie les éditions Riveneuve pour leur envoi. En choisissant ce livre lors de la MC organisée par Babelio, j’espérais approfondir ma connaissance de la culture coréenne que j’ai amorcée au détour de quelques lectures de romans d’auteurs coréens, et je comptais combler des lacunes… hélas ce « guide de voyage interculturel », comme il se présente, ne m’y aidera guère.

Je suis assez déçue de cette lecture qui énonce quantité d’idées, donne une foule d’informations sur le pays et sa civilisation…mais sans aucun ordre logique, sans chronologie, dans un fouillis extrême que je peine à réorganiser pour en retenir quelque chose.

Je suppose que ce guide s’adresse davantage à une personne ayant une bonne connaissance de l’histoire coréenne, qui pourra s’y retrouver.

Néanmoins j’ai le vague sentiment que l’auteur s’est fait plaisir à écrire ce qui lui passait par la tête… sans penser au possible lecteur… J’ai rarement lu un ouvrage si flou, où tout est à reconstituer à partir de trop d’anecdotes, avec un langage trop travaillé que certaines phrases en demeurent énigmatiques.

L’ouvrage est également fade par sa mise en page tout en noir et blanc, avec très peu d’illustrations : 4 pages photos couleurs uniquement au beau milieu.



Qu’à cela ne tienne, je vais poursuivre ma découverte de cette culture asiatique qui m’attire, et qui sait ? dans quelques temps je reviendrai sur cet ouvrage et je le comprendrai peut-être davantage…

Si j'en suis venue à m'intéresser à la Corée du sud et sa culture, c'est grâce aux dramas que je regarde depuis plusieurs années. Ces séries télévisées, se voulant le miroir de la société coréenne actuelle, ont réveillé ma curiosité pour ce pays dont je ne connaissais que très peu de choses. Consciente néanmoins que ces dramas n'offrent qu'une vision partielle et souvent très idéalisée du pays, j'ai souhaité en savoir plus sur la culture et les habitants de ce pays en plein essor. D'où la lecture de cet ouvrage, gracieusement envoyé par Babelio et les éditions Riveneuve que je remercie tous deux.



Malheureusement, la lecture de ce documentaire s'est avérée plutôt décevante et ardue. Contrairement à ce que j'espérais, cet ouvrage ne parle pas vraiment de la culture et de la société coréenne, si ce n'est par discrètes petites touches. L'auteur centre surtout le propos de son livre sur des faits/anecdotes historiques. Le problème est qu'il semble oublier totalement qu'il n'écrit pas seulement pour lui mais pour des lecteurs, pas forcément férus d'histoire et encore moins experts dans celle de la Corée du Sud... Les faits cités sont extrêmement pointus et la prose de l'auteur souvent pompeuse. A mes yeux, la construction du livre et de ses chapitres manque clairement de logique, de cohérence. L'auteur passe du coq à l'âne, tout est mélangé : faits historiques, anecdotes, remarques culturelles...



Ce documentaire n'a rien d'un "guide de voyage interculturel" comme il est indiqué en couverture. Que ceux qui cherchent à en savoir plus sur les us et coutumes coréennes ainsi que la culture de ce pays passent leur chemin.

J'ai acheté ce livre car ayant des origines japonaises, j'ai toujours été très curieuse de tous les ouvrages concernant nos voisins coréens et ce qui avait pu les amener jusqu'à être aujourd'hui une référence culturelle asiatique qui vient même influencer le Japon dans certains domaines. J'ai beaucoup apprécié ce livre, qui doit se lire comme une collection d'anecdotes tantôt intimistes, historiques ou encore sociétales, que l'on peut lire de façon linéaire ou non, comme une collection de coquillages en été. Un livre léger, drôle et instructif.