L'air est le domaine des aigles, des hirondelles, des abeilles, des papillons. Peut-être arrive-t-il à l'hirondelle de se dire qu'elle volerait mieux si l'air ne la gênait pas ? Il ne se laisse pas intimider. Il soutient les ailes, il enfle les poumons, il s'entend bien avec les forêts, les vents ont besoin de lui, et les sons, et le sang, il est le complice de la vie. L'air est le compagnon déshérité de la lumière dont il n'a ni la splendeur, ni le charme, ni l'universalité. Il est modeste et utile et il entretient avec la musique et le chant des liens qui lui font honneur et qui le transfigurent.