L’ennui de l’Italie, c’est que les plus sots s’y épanouissent sans trop de peine, menés comme par la main par tant de souvenirs et par tant d’espérances. Derrière les petits cireurs et les marchands de gelati, je voyais des collines naître sous les portiques, des madones aux rochers, des Naples aux baisers de feu et des amours violentes, un peu espagnoles parfois, sans doute à cause des Borgia, et suaves aussi à cause de François d’Assise. Je n’avais ni scrupules ni remords, j’avais le cœur pur et la tête enfiévrée