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Citation de LydiaB


Le roi de France et le roi de Navarre exercèrent de fortes pressions sur moi pour que je me croise*. A cela je répondis que, pendant que j'avais été outre-mer au service de Dieu et du roi et depuis que j'en revins, les sergents du roi de France et du roi de Navarre m'avaient réduit à rien mes hommes et les avaient appauvris, si bien qu'il n'y aurait jamais de moment où moi et eux soyons dans une situation pire. Et je leur disais ainsi que, si je voulais œuvrer suivant la volonté de Dieu, je resterais ici pour aider mon peuple et le défendre ; si j'exposais ma personne aux hasards du pèlerinage de la croix, quand je voyais bien clairement que ce serait au mal et au détriment de mes hommes, j'en susciterais la colère de Dieu, qui exposa son corps pour sauver son peuple.

Je considérai que tous ceux qui lui conseillèrent ce voyage firent un péché mortel, parce que, au point où en était la France, tout le royaume était en bonne paix à l'intérieur et avec tous ses voisins ; et, depuis qu'il en partit, l'état du royaume ne fit qu'empirer. Ceux qui lui conseillèrent le voyage commirent un grand péché, compte tenu de la grande faiblesse où se trouvait son corps, car il ne pouvait supporter ni d'aller en voiture ni d'aller à cheval. Sa faiblesse était si grande qu'il accepta que je le porte dans mes bras de l'hôtel du comte d'Auxerre, où je pris congé de lui, jusqu'aux Cordeliers. Et, quoique étant faible comme il était, s'il était resté en France, peut-être aurait-il encore vécu longtemps, et fait beaucoup de bien.


* s'engager dans une croisade.
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