Mira était une femme de l'air. Faite pour s'envoler. Depuis toute petite, Mira au cirque n'avait d'yeux que pour les trapèzes. Ce fut la plus extraordinaire trapéziste que le cirque connût. Seule. Toujours seule. Là-haut, elle avait réussi à devenir un souffle qui passe. Quand elle redescendait, elle n'avait plus de visage. Juste un corps. Mais elle n'habitait plus rien. Elle n'habitait plus sa peau. Arrêtée. Comme la montre d'Hesior : un désaccord. Vivant.