Une fois n'est pas coutume, je vous parlerai aujourd'hui de littérature "jeunesse" et même de "prime jeunesse" puisque l'ouvrage que je vous propose est paru dans la BR (Bibliothèque Rose). On ne dira jamais assez l'importance et l'apport capital des lectures d'enfance pour la formation de ces êtres en devenir que vous et moi avons été, et que, souhaitons-le, nous sommes encore un peu. D'ailleurs, sans la BR (Bibliothèque Rose), la BV (Bibliothèque Verte), les collections Dauphine, Spirale et Souveraine (Rouge et or), Lecture et Loisir, Idéal-Bibliothèque ou encore Marabout-Junior, aurions-nous cet appétit de lire, d'élargir notre horizon, d'apprendre tout en nous distrayant, de nous ouvrir au monde et aux gens ? et qui plus est, aurions-nous ce plaisir extraordinaire de vouloir aujourd'hui, partager cette passion ?
Ma BR n'était pas très fournie, elle se limitait à trois auteurs, et même à trois "autrices" (ceux qui me connaissent savent que je préfèrent ce mot à l'hideux "auteures") : Enid Blyton (Le Club des Cinq, Le Club des Cinq en vacances et Le Mystère du vieux manoir), la Comtesse de Ségur (L'auberge de l'Ange Gardien, Le Général Dourakine, Un bon petit diable et La Sœur de Gribouille) et Jeanne Foulquier (Robinson des Roches)
De Jeanne Foulquier, nous ne savons pratiquement rien, sinon qu'elle fut enseignante en Aveyron, directrice de bibliothèque à Millau, poétesse, autrice de plusieurs romans pour la jeunesse, dont La Grotte aux oubliettes (1957) et Robinson des Roches (1961). Sans doute, à l'heure qu'il est, elle est là-haut, assise sur un nuage avec ses amies Enid et Sophie, et toutes trois racontent de merveilleuses histoires aux petits anges.
Robinson des Roches raconte l'histoire de Jean-Marc (Marco), un petit orphelin de dix ans, perdu dans le chaos de Montpellier-le-Vieux, dans les Grands Causses, au nord-est de Millau. Malgré son peu d'expérience, il devra s'adapter à ce milieu sauvage et hostile, et finira même par y faire de belles rencontres d'amitié...
Pourquoi ai-je été ému à ce point par cette robinsonnade d'un nouveau genre ? Je n'étais pas orphelin, j'avais au contraire des parents aimants, une famille unie, nous n'étions pas riches, mais comme on dit "nous ne manquions de rien". Rien ne me poussait à m'identifier à Marco, alors, pourquoi ? Peut-être justement, avais-je une vie trop bien réglée, trop normale, peut-être au fond de moi, y avait-il un besoin d'évasion et d'aventure qui, d'une certaine façon, me faisait envier Marco, le petit Robinson des Roches...
Ah, nostalgie, quand tu nous tiens...
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Ce livre a été l'un de mes premiers chocs littéraires en tant qu'enfant. Je l'ai toujours dans ma bibliothèque bien qu'il ne ressemble plus à rien. Il faut dire que je n'étais pas la première à l'avoir entre les mains.
L'histoire de Tonia et de Riquet est bien plus qu'une simple histoire de gamins en vacances d'été à la campagne. Il y a du mystère mais également de l'Histoire avec un grand H car une certaine rencontre va leur permettre de replonger au coeur de la seconde guerre mondiale.
Bien des années plus tard, je me souviens très bien des personnages qui étaient adorables, du chien Douki et de ce mystérieux château féodal cachant un secret. Vraiment un livre jeunesse réussi !
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