Selon Laetitia Della Bianca, les moniteurs de fertilité développés dans les années 1980 furent décrits par des auteurs féministes comme des outils de dépossession, occasionnant un "transfert des compétences" : loin de permettre une plus grande autonomie aux femmes en leur permettant de se passer du médecin ou du secteur pharmaceutique, le moniteur "invisibilise les compétences interprétatives de ses utilisatrices/lectrices et c'est l'objet lui-même qui reçoit le crédit de ce travail de lecture". On quitte une dépendance pour en trouver une autre, moins incarnée (puisqu'il n'y a pas de figure du médecin qui prescrit) mais tout aussi puissante (celle de l'industrie qui produit l'outil, le commercialise et le fait fonctionner).