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4.07/5 (sur 7 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Montargis , le 13/04/1648
Mort(e) à : Blois , le 9/06/1717
Biographie :

Jeanne-Marie Bouvier de La Motte-Guyon, appelée couramment Madame Guyon est une mystique française.

Devenue veuve fortunée à vingt-huit ans, madame Guyon cherche à servir son Église. À partir de 1681, elle voyage, après avoir demandé conseil à plusieurs religieux, dont le fils de Marie de l'Incarnation (du Canada), dom Martin. A Gex, petite ville située près de Genève, elle refuse d’être supérieure d’un couvent éduquant des converties du protestantisme. À Thonon, situé au bord sud du lac Léman, elle compose les Torrents et découvre qu'une union spirituelle vécue sous la forme de prière silencieuse transmise de cœur à cœur est possible. À Turin puis à Verceil (Vercelli) auprès de l’évêque Ripa, elle connaît le milieu quiétiste italien. De retour à Grenoble, elle reçoit de nombreux laïcs, clercs et religieuses, à l'intention desquels elle compose son Moyen court et très facile pour l’oraison et ses Explications de la Bible.
C'est une femme d'expérience qui revient à Paris, âgée de trente-huit ans, en 1686, pour reprendre la direction du cercle spirituel qui s’était formé autour du confesseur Bertot. Accusée de quiétisme, elle est emprisonnée le 29 janvier 1688 (la condamnation de Miguel de Molinos date du 27 août 1687). Délivrée en septembre de la même année, sur intervention de madame de Maintenon, qui lui est un temps favorable, elle entreprend un apostolat auprès des demoiselles de Saint-Cyr et s’attache de nombreux disciples, dont Fénelon, les ducs et duchesses de Chevreuse et de Beauvillier. Tous lui demeurent fidèles durant près de trente ans. Emprisonnée le 27 décembre 1695 sans raison précise elle sort de la Bastille à cinquante-cinq ans, le 24 mars 1703, sur un brancard. Il lui reste un peu plus de treize années à vivre. Elle les consacre à Blois (à Diziers) à former des disciples catholiques et protestants,
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Source : Wikipédia
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les mystiques se réfèrent à une réalité qu’ils disent expérimenter au point d’en tirer toute leur réalité : « Je ne suis rien que ce qui m’est donné par la grâce divine, je n’ai rien en propre, je ne décide pas et ne veux pas même penser à l’avance à ce que j’écris ». L’attraction immédiate provoquée par le reflet de la grâce en action sur les compagnons échappe à la scrutation. Mais les textes résonnent obscurément, provoquent, attirent. La Vie est un récit des souffrances endurées pour que la présence divine en l’homme devienne la plus constante possible. C’est le prix à payer dans toute histoire d’amour - entre rien et Dieu. Elle écrit à Fénelon: « Je laisse aussi cette Vie que vous m’avez défendu de brûler. … [en séparant] le vil du précieux, il y aura peu de choses plus utiles, car outre les lumières de bien des choses, il y a des expériences bien singulières. Enfin mon très cher fils et mon véritable Père, je vous fait l’héritier universel de ce que Dieu m’a confié …
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Je ne connais ni la mort ni la vie
Dieu vit en moi et je vis en Dieu.
Pour tous plaisirs mon âme est assoupie
Il n’est pour moi ni loi, ni temps, ni lieu.

Sans rien savoir, il n’est rien que j’ignore
Sans rien avoir, je ne manque de rien.
Sans rien aimer, nul tourment je n’abhorre
En voulant tout, je ne veux aucun bien.

Plus que la mer mon coeur se trouve immense.
Rien d’ici bas ne saurait le borner
Dieu verse en lui sa divine science
Ferme et constant, qui pourrait l’ébranler !
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Lorsqu’on a une fois goûté Dieu et la douceur de son amour, il est impossible de goûter autre chose que lui. Rien n’est plus aisé que d’avoir Dieu et de le goûter. Il est plus en nous que nous-mêmes. Il a plus de désir de se donner à nous, que nous de le posséder.

La manière de le chercher est si aisée et si naturelle que l’air que l’on respire ne l’est pas davantage. Oui, vous qui êtes si grossiers, qui croyez n’être propres à rien, vous pouvez vivre d’Oraison et de Dieu même, aussi aisément et aussi continuellement que vous vivez de l’air que vous respirez.

Ne serez-vous donc pas bien criminels si vous ne le faîtes pas ! Vous le serez, sans doute, lors que vous en aurez appris le chemin, qui est le plus aisé du monde.

Sitôt que l'âme se met en la présence de Dieu avec foi, et qu’elle se recueille, qu’elle demeure un peu de cette sorte dans un silence respectueux.

Si, dès le commencement, en faisant son acte de foi, elle se sent un petit goût de la présence de Dieu, qu’elle demeure-là, sans se mettre en peine d’aucun sujet, ni de passer outre, et qu’elle garde ce qui lui est donné tant qu’il dure, s’il s’en va qu’elle excite sa volonté par quelque affection tendre. Et si, dès la première affection, elle se trouve remise dans la douce paix, qu’elle y demeure.

Il faut souffler doucement le feu, et sitôt qu’il est allumé, cesser de souffler, car qui voudrait encore souffler l’éteindrait. Je demande surtout que l’on ne finisse jamais l’oraison sans que l’on demeure quelque temps sur la fin dans un silence respectueux.

Dieu a une vertu attirante qui presse toujours plus fortement l’âme d’aller à lui, et en l’attirant (…) comme on voit le soleil attirer à soi une vapeur grossière, et peu à peu sans effort de la part de cette vapeur que de se laisser tirer. Le soleil, en l’approchant de soi, la subtilise et la purifie. (…)

Cette manière de se tourner au-dedans est très aisée et avance l’âme sans effort et tout naturellement parce que Dieu est notre centre. Le centre a toujours une vertu attirante très forte. Et plus le centre est éminent et spirituel, plus son attrait est violent et impétueux sans pouvoir être arrêté. Outre cette vertu attirante, il est donné à toutes les créatures une pente forte de réunion à leur centre (…).

Sitôt qu’une âme est tournée du côté de son centre, à moins qu’elle ne soit arrêtée par quelque obstacle invincible, elle s’y précipite avec une extrême vitesse. Une pierre en l’air n’est pas plutôt détachée et tournée vers la terre qu’elle y tend par son propre poids comme à son centre. Il en est de même de l’eau et du feu qui (…) courent incessamment à leur centre.

Or je dis que l’âme, par l’effort qu’elle s’est fait pour se recueillir au-dedans, étant tournée en pente centrale, sans autre effort que le poids de l’amour, tombe peu à peu dans le centre plus elle demeure paisible et tranquille sans se mouvoir elle-même, plus elle avance avec vitesse, parce qu’elle donne plus de lieu à cette vertu attractive et centrale de l’attirer fortement.
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Pour moi ma prudence, ma sagesse est Jésus simple, petit. Et quand il faudrait être reine en changeant de conduite, je ne le pourrais. Quand ma simplicité me causerait toutes les peines du monde je ne pourrais la quitter.
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