« Car c’est seulement vers l’âge de quarante ans que la femme, mariée ou célibataire, a compris que l’amour, renfermé dans les limites de l’honneur et de la décence, est le moyen employé par Dieu lui-même pour le bonheur terrestre de sa créature et la conservation de l’espèce humaine à travers les siècles.
C’est à quarante ans que la vieille fille s’écrie avec amertume : « Maudites soient les convenances qui m’ont portée à témoigner de l’indifférence à celui que j’aimais, et m’ont ainsi jetée sur une fausse route ! Ah ! si c’était à recommencer... ! »
« Pendant la froide saison, je me mis à lire Rousseau, dont on m’avait beaucoup parlé...
... Maman Dovère, voltairienne par excellence, ne pouvait le souffrir. Elle ne lui pardonnait pas d’avoir mis ses enfants dans un hospice, et de s’être rendu à Versailles en habit sale et râpé pour assister à une répétition du Devin du village...
... Je fus étonnée de trouver dans ses ouvrages tant d’esprit et de vérité, et je l’avoue, en lisant ce profond philosophe, ce généreux penseur devenu misanthrope à force d’aimer l’humanité... » P191
« Les femmes d’esprit sont de belles roses qui répandent dans l’air un parfum doux et enivrant ; mais gare à qui s’en approche de trop près ! leur tige est pleine d’épines. »
P421
« Mais cet homme vous aimait. Il a quitté ce pays à cause de vous ; ses parents sont inflexibles sur l’article mésalliance. Ils lui ont fait épouser une femme qu’il n’aime pas et qu’il s’efforce de rendre heureuse, parce que c’est un homme d’honneur. »
P416